maternité, enfants et horizons pour rêver – Corriere.it

maternité, enfants et horizons pour rêver – Corriere.it

2024-01-07 10:11:50

De IDA BOZZI

«Dara la vita» sera la librairie de Rizzoli le mardi 9 janvier, cinq mois après la mort de l’écrivain

Ce que nous publions ici est un chapitre écrit par Michela Murgia en juillet de l’année dernière, quelques jours avant sa mort le 10 août : un extrait de la «Première partie» de l’essai posthume de l’écrivain, Donner la vie, qui sera en librairie chez Rizzoli le mardi 9 janvier, édité par Alessandro Giammei, le “fils de l’âme” de Murgia. Le livre est composé de deux «Parties», plus une troisième section intitulée «Autres mères», à laquelle s’ajoutent les «Notes éditoriales et remerciements» de Giammei.

À partir de mai 2023, lorsque l’écrivain a révélé son état de maladie terminale dans une interview avec Aldo Cazzullo dans le « Corriere », une fenêtre s’est ouverte sur elle famille pédésur ses “enfants d’âme” et non par le sang, c’est-à-dire le résultat d’un choix partagé, et sur le mariage “in articulo mortis” avec Lorenzo Terenzi, célébré en juillet (“Si nous avions eu un autre moyen de garantir les droits de chacun, nous n’aurions jamais eu recours à un instrument tellement patriarcal et limité”, a écrit Murgia dans un post). Le sujet du débat public et de la discussion suscité étrangeté, dans lequel les amours et les affections s’entrelacent par libre choix et en dehors des catégories de genre. Dans ces pages posthumes, l’auteur, qui a toujours eu à cœur la clarté de ses positions, entame une clarification non seulement sur le terme pédémais sur sa propre façon de vivre et de comprendre ce qu’est pédé et ce qui ne l’est pas (“Vous ne pouvez pas dire pédé adhérant à la pensée du binarisme”, lit-on dans l’extrait).

Dans d’autres parties de l’essai posthume, l’auteur de Accabadora (Einaudi, 2009) relit avec lucidité sa production narrative, écrivant que le roman même qui l’a rendue célèbre et qui a reçu le SuperMondello et le Campiello en 2010, ainsi que le suivant Chiro (Einaudi, 2015), c’était déjà l’histoire de «différence entre maternité et grossesse», un autre thème de l’essai à partir duquel le concept de pédé, compris comme inclusion, acceptation. Ou seuil.

C’est dense, L’écriture non-fictionnelle de Murgia, auteure qui a abordé de nombreux sujets du débat féministe et social, et qui traite ici également de la maternité de substitution : déjà dans Je vous salue Marie. Et l’église a inventé la femme (Einaudi, 2011) ont analysé le « féminin » dans la tradition catholique ; dans Je l’ai tuée parce que je l’aimais (faux !) (avec Loredana Lipperini, Laterza, 2013) et Tais-toi, et neuf autres phrases qu’on ne veut plus entendre (Einaudi, 2021), traite du féminicide et des traces du patriarcat dans la société. Le thème de étrangetédéjà défini dans Que Dieu sauve les pédés. Catéchisme féministe (Einaudi Stile libero, 2022) à travers la notion de « seuil », s’accompagne dans ces écrits posthumes d’éléments nouveaux et vibrants qui sous-tendent le texte : la conscience de la fin, ce qui empêchera l’écrivain de partager davantage ses choix personnels, à commencer par la naissance de ses « enfants d’âme » (« J’aimerais écrire maintenant, ici, des pages et des pages, me souvenir de tout… Mais je manque de ressources, notamment temps”, écrit-il); et le sentiment d’héritage pour les lecteurs, comme on le lit dans l’avant-propos : « Cultiver le doute pour rêver d’horizons encore plus ambitieux que ceux que je peux imaginer ».

7 janvier 2024 (modifié le 7 janvier 2024 | 08:11)



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