La semaine dernière, une porte d’un Boeing 737 MAX 9 s’est détachée en plein vol, mettant en lumière des problèmes de gestion interne et de production chez le constructeur américain, selon des experts de l’aéronautique interrogés dans l’émission Tout Un Monde.
Un avion de Alaska Airlines a perdu une pièce vendredi soir, obligeant l’avion à atterrir en urgence avec un trou béant dans la cabine. Une porte condamnée – parce qu’optionnelle – s’était détachée, forçant l’immobilisation des Boeing 737 MAX 9 pour inspection sur ordre de l’autorité aérienne américaine.
À la suite de ces inspections, les compagnies United Airlines et Alaska Airlines ont découvert des boulons mal serrés sur ces portes condamnées, affectant plusieurs de leurs appareils.
Cet incident replonge Boeing dans la tourmente. Le trou dans le fuselage du 737 d’Alaska Airlines est le dernier en date d’une série noire depuis les crashs de deux autres appareils du même modèle en 2018 et 2019, ayant causé la mort de 346 personnes et entraîné l’immobilisation de toute la flotte des 737 MAX pendant de nombreux mois.
Richard Aboulafia, directeur d’AeroDynamic Advisory, une société américaine de consultation dans l’aviation, souligne que le problème semble être d’origine industrielle et pouvant être facilement corrigé par des inspections.
Cependant, cela révèle des problèmes de gestion graves chez Boeing, souligne-t-il. D’autres observateurs pointent du doigt des tensions entre les ingénieurs et les financiers au sein de l’entreprise, ainsi que des défauts de conception et de fabrication à corriger.
L’aviation civile des États-Unis surveille désormais de près Boeing, ce qui a un impact négatif sur le carnet de commandes de l’entreprise. Pendant ce temps, son concurrent Airbus prend de l’avance grâce à sa gamme Neo, mettant Boeing sous pression pour réagir à la situation actuelle.