Certaines formations thématiques du Conseil seront dirigées par des ministres des entités fédérées dans les domaines de compétences régionalisées/communautarisées/partagées. Cependant, tout comme les ministres fédéraux, les ministres régionaux qui présideront des réunions européennes le feront toujours au nom de la Belgique et y exprimeront des discours et des positions approuvés au préalable par l’ensemble des composantes de l’État belge. M. Jambon a d’ailleurs implicitement reconnu cela de manière informelle après avoir été interrogé sur ses propos.
… et met en avant les atouts de sa région
Le ministre-président flamand a saisi l’occasion pour promouvoir les atouts de sa région auprès du corps de presse et pour présenter son point de vue sur divers sujets européens. Il a notamment exprimé des réserves concernant l’assouplissement des règles européennes en matière d’aides d’État, pénalisant des régions comme la Flandre qui sont incapables de rivaliser avec les grands pays. Il a également annoncé une réunion entre dirigeants de régions européennes et glissé que la N-VA ne se sentait plus tellement chez elle au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens, au Parlement européen, aux côtés du PiS polonais, du parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni et du parti d’extrême droite espagnol Vox.
Une opération de relations publiques soigneusement préparée et exécutée avec succès.
… Elio Di Rupo, quant à lui, n’a rien dit car il n’était pas présent
La veille, les correspondants européens étaient en Wallonie, à Charleroi, où ils ont visité le Musée du Bois du Cazier puis le Biopark, fleuron wallon de recherche et d’innovation dans le domaine des biotechnologies. Contrairement à ce qui avait été envisagé, ils n’ont pas eu l’occasion de rencontrer le ministre-président Elio Di Rupo (PS), en raison d’un conflit d’agenda. M. Di Rupo a été longuement retenu en commission des Affaires générales et des relations internationales du Parlement wallon, où il répondait aux questions des députés. C’est dommage.