Tentative de meurtre au palais de justice de Longueuil : un homme aurait voulu s’en prendre à quelqu’un “du système”

Tentative de meurtre au palais de justice de Longueuil : un homme aurait voulu s’en prendre à quelqu’un “du système”

L’individu accusé de l’agression au couteau d’un interprète judiciaire au palais de justice de Longueuil aurait déclaré, lors de son arrestation, avoir voulu s’en prendre à quelqu’un « du système ».

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Alexandre Garcés, âgé de 44 ans, a été formellement inculpé de tentative de meurtre, de voies de fait graves, de voies de fait armées et de port d’armes.



Photo tirée du compte Facebook d’Alexandre Garcés

Il a comparu mercredi à l’endroit même où il aurait commis son crime la veille.

La violente agression au couteau avait semé la panique et la confusion pendant de longues minutes au palais de justice, mardi midi.

Plusieurs témoins avaient aperçu la victime ensanglantée peu après l’attaque. Hai Thach, un interprète connu de nombreuses personnes dans le milieu judiciaire, est toujours dans un état critique à l’hôpital à l’heure actuelle.

Après avoir été attaqué dans un cubicle, il avait réussi à se réfugier dans une salle de bain. Lorsqu’il a été retrouvé, il s’était effondré au sol, a-t-on appris.

Recherche d’un avocat

M. Thach semble avoir été victime d’une attaque gratuite. Selon nos informations, l’accusé aurait exprimé sa rancœur envers «le système» juste après l’agression.

Peu de temps avant de s’en prendre à la victime, il aurait d’ailleurs demandé à parler à un avocat.

Garcés n’était pas connu des autorités, a confirmé le Service de police de l’agglomération de Longueuil.

Il n’avait d’ailleurs aucune raison d’être au palais de justice au moment de l’incident, ni en tant qu’accusé ni en tant que témoin, selon les premières constatations.

Garcés ne disposait pas d’un avocat lors de sa brève comparution. Il aurait en effet des difficultés à en trouver un, notamment parce que le bureau d’aide juridique de Longueuil invoque un conflit d’intérêts majeur.



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Au lendemain de la tentative de meurtre sur un interprète, les policiers se trouvaient toujours devant l’appartement du suspect, Alexandre Garcés, 44 ans, situé sur la rue Joliette, à Longueuil.


Photo Jonathan Tremblay

La plupart des avocats connaissent en effet de nombreux témoins, ainsi que la victime.

Il devra donc entreprendre des démarches pour être représenté lors de sa prochaine comparution jeudi.

-Avec Élizabeth Laplante

Retour au palais de justice sous haute tension

La vie a repris son cours au palais de justice de Longueuil au lendemain d’une violente agression au couteau, mais l’ambiance tendue était néanmoins palpable.

« Les gens sont inquiets, ébranlés. C’est arrivé sur notre lieu de travail, ça a un impact! », a déclaré Me Erin Kavanagh, procureure en chef adjointe au bureau des poursuites criminelles et pénales de Longueuil.

Un service d’aide a été mis en place pour les employés qui avaient besoin de parler ou de se confier.

« Il est important d’être là pour ceux qui en ressentent le besoin. Chaque personne réagit différemment », a-t-elle expliqué.

Deux enquêteurs des crimes majeurs du Service de police de l’agglomération de Longueuil étaient encore sur place en début de matinée pour interroger des témoins.

Des mesures de sécurité avaient également été mises en place au palais de justice. Trois policiers dans des voitures de patrouille étaient postés devant chacune des trois entrées. Seule une entrée était ouverte pour accéder au bâtiment, et un huissier-audiencier dirigeait les gens vers la bonne salle.

« Nos seuls moyens de fouille sont si un juge l’ordonne ou si nous avons des motifs raisonnables de croire qu’une personne est armée. Autrement, nous ne pouvons pas intervenir », a expliqué Franck Perales, président du syndicat des constables spéciaux.

Même la juge coordonnatrice du district de Longueuil, Julie-Maude Greffe, a vérifié que les mesures de sécurité en place fonctionnaient correctement et a discuté avec les constables au sujet de leur intervention la veille.

M. Perales a d’ailleurs salué la rapidité des constables auprès de la victime. Il a cependant déploré le manque d’équipement médical pour ceux qui assurent la sécurité des palais de justice.

Il a l’intention d’exiger davantage de matériel, y compris des compresses épaisses utilisées par les ambulanciers pour contenir le sang après une blessure grave.

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