Les conséquences néfastes du populisme à long terme

Partout en Europe, les partis populistes d’extrême droite sont en hausse. Leur ascension a été alimentée par une combinaison d’anxiété économique, de préoccupations culturelles et de mécontentement politique. Cependant, les inquiétudes quant aux conséquences de leurs politiques économiques augmentent également.

Malgré leurs origines diverses, les politiques économiques des partis populistes d’extrême droite partagent plusieurs caractéristiques communes. Ils préconisent souvent des mesures protectionnistes telles que des tarifs douaniers et des quotas pour protéger les industries nationales de la concurrence étrangère. Ils estiment que la protection des emplois et des entreprises nationales est essentielle à la sécurité économique. Ils mettent l’accent sur les intérêts des citoyens autochtones plutôt que sur ceux des immigrants, ce qui peut conduire à des politiques qui restreignent la migration, offrent des prestations sociales aux apatrides et favorisent les travailleurs autochtones dans l’obtention d’opportunités d’emploi.

Les partis populistes d’extrême gauche et d’extrême droite perçoivent souvent l’UE comme une force antidémocratique qui porte atteinte à la souveraineté nationale et introduit des politiques économiques indésirables. Certains prônent même une sortie de l’UE, estimant que reprendre le contrôle des affaires économiques est essentiel à la prospérité nationale. Ils sont sceptiques quant au changement climatique et luttent contre des politiques climatiques ambitieuses. Ils la présentent comme une menace à la souveraineté nationale et à la compétitivité économique et affirment que l’action climatique pèsera de manière disproportionnée sur les citoyens ordinaires.

Même si certaines des politiques de ces partis populistes peuvent apporter des avantages à court terme à des secteurs ou à des groupes spécifiques de personnes, dans une perspective à long terme, elles entraînent des coûts et des conséquences négatives à long terme. Les mesures protectionnistes entravent le commerce international et découragent les investissements étrangers, ce qui a un impact négatif sur la croissance économique et une réduction de l’offre de consommation. Ils peuvent également entraîner une hausse des prix à la consommation et une réduction globale de la productivité.

Les partis populistes promettant d’augmenter les dépenses de sécurité sociale et de réduire les impôts creusent le déficit budgétaire, ce qui augmente le coût du service de la dette nationale, réduit l’investissement privé et augmente le risque d’instabilité économique. Entre les secteurs les plus menacés par les mesures populistes sont souvent ceux de la santé et de l’énergie. Ils préconisent une intervention accrue de l’État dans le secteur de la santé, par exemple sous la forme d’un contrôle des prix. Même si ces politiques visent à rendre les soins de santé plus abordables, elles risquent d’étouffer l’innovation et de limiter l’accès aux nouveaux traitements.

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