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Genève : Il fait un salut nazi et est exclu de l’association de ski

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Genève : Il fait un salut nazi et est exclu de l’association de ski

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Genève: Il fait un salut nazi et est exclu de l’association de ski

Début décembre, lors d’un dîner à Saas-Fee (VS), devant près de deux cents personnes, un septuagénaire genevois a effectué un salut nazi, ce qui a été qualifié de «totalement inapproprié» par le comité. Il a été sanctionné.

Marie Prieur
par
Martin Duineveld sur Unsplash

Excuses écrites et «repentir sincère»

Dans une prise de position envoyée ce jour, la présidente du comité central, Alix Marxer, parle «d’un geste totalement inapproprié et attentatoire aux valeurs fondamentales du SAS», soit «le respect d’autrui, la tolérance, la bienveillance, le soutien mutuel et la camaraderie».

Elle poursuit en expliquant que l’auteur dudit salut s’est excusé par écrit. S’ajoute le «repentir sincère» que le septuagénaire aurait exprimé à l’occasion d’une réunion consacrée à cette affaire. D’où la décision prise par le comité central, le 9 janvier, d’exclure ce membre durant deux ans en lui interdisant de participer à toute activité liée directement ou indirectement au SAS.

«Une scission entre générations»

Voilà qui devrait rassurer notre interlocuteur anonyme. Ce dernier craignait en effet que le septuagénaire ne soit pas sanctionné, ses amis le considérant «comme un original qui aime se faire remarquer par des pitreries». Affirmant avoir sondé plusieurs membres du SAS, il relève «une scission entre générations. Les plus jeunes ne peuvent accepter que ce geste ne soit pas suivi de sanctions, tandis que les autres sont plutôt d’avis à protéger leur ami et à pardonner ses «bêtises»». Il y aura finalement bel et bien sanction.

Une «banalisation déplorable»

Réagissant à cette affaire, Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) salue la décision du comité central. Il s’insurge en revanche contre le qualificatif de «pitreries»: «Il est déplorable que certains essaient de banaliser ce comportement.» Interrogé sur la différence de perception entre les plus jeunes et les plus vieux, Johanne Gurfinkiel affirme: «Cela m’interpelle. On pourrait attendre de l’ancienne génération une conscience plus forte encore de la portée de ce type de comportement. Sans doute cela reflète-t-il aussi le souhait de ne pas faire de vague.» Au risque de laisser couler plutôt que de dénoncer.

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