Le Tribunal national annule l’amende de 91 millions imposée à quatre banques pour avoir négocié des intérêts pendant une décennie

Le Tribunal national annule l’amende de 91 millions imposée à quatre banques pour avoir négocié des intérêts pendant une décennie

2024-01-11 17:02:01

Mis à jour

Le Tribunal estime que la Commission de la concurrence n’a prouvé qu’un seul cas de concertation entre Santander, BBVA, Caixabank et Sabadell et qu’il était nécessaire de démontrer d’autres épisodes similaires.

ANTONIO HEREDIA

Le Tribunal national a annulé l’amende globale de 91 millions d’euros qui a imposé le Commission Nationale du Marché de la Concurrence (CNMC) un Santander, BBVA, Sabadell oui Caixabanque pour avoir organisé l’offre de dérivés de taux d’intérêt dans des conditions autres que celles convenues avec les clients.

La Chambre Contentieuse-Administrative conclut qu’il n’a pas été prouvé que pendant toute la période examinée – entre 2006 et 2016 – il y avait « un plan commun » entre les entités sanctionnées qui justifie la qualification juridique d’infraction unique et continue. Il ne fait aucun doute qu’ils ont violé la loi sur la concurrence dans une affaire de vente de produits, mais la sanction imposée exigeait également d’avoir prouvé d’autres cas.

La Sixième section évalue ainsi les recours présentés par les entités financières que la CNMC a lancés en 2018 et qui ont infligé des amendes de 31,8 millions à Caixabank ; 23.9 à Santander; 19,8 millions à BBVA et 15,5 millions à Banco Sabadell. Dans les quatre cas, “en acceptant de fixer le prix au-dessus des prix dans les conditions du marché des dérivés qui ont été utilisés pour couvrir le risque de taux d’intérêt associé aux prêts syndiqués destinés au financement de projets”.

La Commission a estimé qu’ils avaient commis une infraction très grave à la loi sur la défense de la concurrence et qu’ils avaient également violé le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne pendant une décennie.

Les quatre phrases reconnaissent que, dans certaines opérations – le contrat avec le groupe Vapat entre 2010 et 2012 – des activités illégales ont été prouvées, puisque les quatre entités, “avant de faire l’offre à leurs clients convenu sur le taux d’intérêt des dérivés financiers quel que soit le client-investisseur“. Le client, selon le tribunal, estimait que le taux d’intérêt qui lui était proposé au moment de la clôture de la transaction “correspondait au prix du marché”, alors qu’en réalité le taux d’intérêt qu’il proposait était “celui qui avait été préalablement établi”. d’un commun accord, sans tenir compte des conditions du marché.

Mais, poursuit le tribunal, « il n’est pas démontré que cela ait déterminé un prix du dérivé supérieur au prix dans les conditions du marché, ni, plus important encore, que le processus de détermination du prix […] opaque pour le client, qui regarderait dans son dos”.

Même en admettant comme hypothèse la concertation des entités pour fixer un taux fixe identique au taux du marché, la Cour ajoute dans un de ses arrêts, “cela ne prouve pas que cela ait été fait dans le dos du client, puisqu’il n’a pas été prouvé que dans ces contrats les clients manifesteraient une plainte ou une surprise d’avoir découvert des marges ou des commissions dont le montant est inconnu et qui n’étaient pas décrites lors de la formalisation du contrat de couverture.

La Chambre rappelle que l’action concertée des entités financières pour convenir illicitement d’un prix prétendument plus avantageux pour elles n’est illicite que « si elle est réalisée dans l’ignorance totale du client » et que cet aspect « clé » pour apprécier l’illégalité de l’opération accord “ne participe qu’aux opérations des sociétés du groupe Vapat, mais pas au reste”.

Pour apprécier l’existence d’une infraction unique et continue, il aurait fallu que la CNMC démontre que cela avait également été fait dans d’autres cas. Un autre que la Commission a utilisé, le tribunal le considère comme prescrit. Comme cela n’a pas été le cas, le tribunal exclut que toutes les opérations de contrats dérivés qui apparaissent dans la résolution de sanction “font partie du même plan préconçu” et qu’elles puissent donc s’inscrire dans la figure d’une infraction unique et continue.

Pour la Cour, il n’y a “aucun doute” sur le caractère illicite du comportement des entités bancaires dans les opérations réalisées avec le Groupe Vapat, mais la qualification juridique d’une infraction unique et continue n’est pas possible.



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