2024-01-11 16:16:09
“Sans moi, ces films n’existeraient plus”
| Temps de lecture : 3 minutes
Henri Langlois fut un pionnier. Il fonde la Cinémathèque de Paris et sauve de nombreux films de l’oubli éternel. Il fut néanmoins licencié en 1968. Notre auteur a rencontré Langlois – et s’est familiarisé avec l’histoire du cinéma français.
UNn les 80 pour cent de tous les films jamais réalisés doivent être considérés comme perdus. La collection professionnelle d’œuvres cinématographiques de toutes sortes a commencé dès 1936. C’était le plus gros des deux types sphériques debout sur la scène de la Cinémathèque de Paris : le très apprécié Alfred Hitchcock et l’inventeur largement méconnu de la collection de films à Paris. général, le fameux chef grincheux et fauteur de troubles Henri Langlois. Il a déjà trouvé une excuse pour ne pas entamer une discussion sur le film policier comme prévu. Et tous deux disparaissent vers quelque temple gastronomique parisien.
Quelque temps plus tard, nous sommes en 1968. La jeunesse française se soulève contre « l’État pourri ». Le ministre de la Culture André Malraux, par ailleurs un homme réaliste, a choisi ce moment historique pour licencier Langlois en raison de « la négligence de son administration ». Surtout lui, grâce à l’inventivité duquel nous nous asseyons chaque semaine sur les banquettes dures de son mini-cinéma de la rue d’Ulm pour regarder trois films qu’il a sélectionnés d’affilée. La retrouver doit être un miracle, selon le staff.
Et n’ai-je pas vu des piles de boîtes de films entassées comme des prêles de fer-blanc dans la cour arrière ? Les étiquettes délavées par la pluie avec des inscriptions comme « Tom Mix » ou “Rintintin” sont ensuite présentés par le brillant conservateur de la maison, le cinéaste Lotte Eisner, recollé avec mon aide. Elle me montre également quelques lettres de protestation contre le licenciement du maître, signées par des grands noms internationaux comme Chaplin et Fritz Lang. Au même moment, un bruyant meeting de protestation a lieu devant l’entrée, avec de jeunes génies soutenus par Langlois comme Godard, Truffaut et Chabrol.
Mon implication volontaire mène directement à une entrevue avec Maître Langlois, par ailleurs maladroit. Question : « Y a-t-il encore dans la maison des cachettes pour les films que vous seul connaissez ? » « Eh bien, sans moi, ces films n’existeraient plus. » – « Et que pensez-vous des fameuses baignoires dans lesquelles se trouvent beaucoup de choses ? » stocké “Malheureusement, les lucarnes au-dessus des baignoires ont coulé, nous avons donc dû faire autre chose.” – “Qu’avez-vous contre l’ordre dans votre magasin ?” “Je n’ai pas peur de l’ordre, mais de l’ordre comme une fin en soi. Plus les gens gèrent une chose, plus elle devient ingérable.” – “Pourquoi votre maison, qui s’occupe du plus jeune de tous les arts, a-t-elle autant l’atmosphère du 19ème siècle ?” “Parce que je n’y pense pas. le 20ème siècle croit. Le cinéma est l’expression ultime du XIXe. Théâtre fixe.
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« De nos jours, il y a tellement de tournages que parfois on a l’impression qu’il ne reste plus rien dans ce monde. Où cela va-t-il se terminer ? » « Là où tout a commencé, avec l’inexplicabilité du cœur humain. Plus précisément, avec son ininfluencenabilité par la représentation.
Trois mois plus tard, Langlois est rappelé, mais avec un budget réduit. Aujourd’hui La cinémathèque est installée dans un bloc de béton atmosphérique (créé par Frank Gehry). Tout était bien organisé, j’ai même pu retrouver mon propre nom dans le catalogue, malheureusement il était mal orthographié. Les jeunes cinéastes continueront-ils demain à se présenter comme des « enfants de la Cinémathèque », comme ils le faisaient à mon époque ?
Le cinéaste et écrivain Georg Stefan Troller, né dans une famille juive à Vienne en 1921, vit à Paris. Ses travaux les plus importants comprennent environ 1 500 entretiens, dont ceux du « Paris Journal » (ARD) et de la « Description de personnes » (ZDF).
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