2024-01-12 06:45:35
Le groupe Organoid de l’Institut Hubrecht a réussi à fabriquer des larmes en laboratoire. Des scientifiques américains ont développé le premier modèle d’organe de laboratoire de la conjonctive humaine, des organoïdes qui imitent la fonction de la vraie conjonctive humaine, un tissu impliqué dans la production de larmes. Grâce à leur nouveau modèle, les chercheurs ont découvert un nouveau type de cellules dans ce tissu : les cellules ciliées. Ces cellules ciliées augmentent en nombre dans des conditions de type allergique et jouent donc probablement un rôle dans les réactions allergiques. Les chercheurs pensent que ce modèle organoïde peut désormais être utilisé pour tester des médicaments contre diverses maladies affectant la conjonctive. L’étude est publiée dans la revue « Cell Stem Cell ». Actualités liées standard Oui Des « cerveaux » artificiels sont créés avec des cellules humaines qui apprennent à reconnaître les voix Patricia Biosca Fabriqués à partir d’organoïdes connectés à un système électronique, ces systèmes hybrides pourraient marquer l’avenir des réseaux neuronaux et de l’intelligence artificielle Les larmes contre lesquelles les yeux nous protègent blessures et infections. La conjonctive, tissu qui recouvre la partie blanche de l’œil et l’intérieur des paupières, est en partie responsable de la production de ces larmes. Elle participe à la production de larmes en libérant du mucus. Ce mucus permet aux larmes d’adhérer à la surface oculaire et de la défendre contre les agents pathogènes. Il existe de nombreuses maladies et troubles affectant la conjonctive, tels que la sécheresse oculaire, le cancer, les allergies et les infections. Dans les cas graves, le dysfonctionnement de ce tissu peut conduire à la cécité. Jusqu’à présent, il n’existait pas de bon modèle de la conjonctive humaine, ce qui limitait les recherches sur son rôle dans la maladie et la santé. En conséquence, les options thérapeutiques pour les maladies affectant la conjonctive sont limitées. Pour en savoir plus sur la composition et la fonction de la conjonctive, ce groupe a entrepris de développer le premier modèle humain de ce type de tissu. Ils ont utilisé des cellules provenant d’une véritable conjonctive humaine et les ont transformées en structures tridimensionnelles dans une boîte de laboratoire. De telles structures miniatures sont appelées organoïdes et fonctionnent comme une véritable conjonctive humaine. “Une fois que nous avons eu ces organoïdes fonctionnels, nous avons voulu savoir comment la conjonctive est impliquée dans la production des larmes”, explique Marie Bannier-Hélaouët, chercheuse principale du projet. “Nous avons constaté que la conjonctive produit des composants antimicrobiens et contribue donc à la production de larmes de bien plus de façons que la simple production de mucus.” Actualités associées standard Oui Plus proches de la vie artificielle : ils créent des cellules fonctionnelles avec plus de la moitié de leur ADN synthétique José Manuel Nieves Pour la première fois, des scientifiques ont réussi à « fabriquer » une cellule de levure avec plus de la moitié de leur ADN créé artificiellement dans le laboratoire Dans le but d’imiter les maladies allergiques, ils ont modifié les conditions de la conjonctive en laboratoire. “Les organoïdes ont commencé à produire des larmes complètement différentes : il y avait plus de mucus mais aussi plus de composants antimicrobiens”, explique Bannier-Hélaouët. Dans ces conditions, ils ont découvert un nouveau type de cellules dans les organoïdes : les cellules ciliées. “Des cellules similaires ont été découvertes dans d’autres tissus, mais pas dans la conjonctive humaine.” Dans des conditions de type allergique, le nombre de cellules productrices de mucus augmente Marie Bannier-Hélaouët, copyright : Institut Hubrecht. Les cellules ciliées sont devenues plus abondantes dans des conditions de type allergique, ce qui suggère qu’elles jouent un rôle dans la réaction de l’œil aux allergies. De plus, le nouveau modèle organoïde ouvre la porte à la recherche sur les maladies qui affectent la conjonctive. “Nous pouvons utiliser notre modèle pour tester des médicaments contre les allergies ou la sécheresse oculaire, par exemple”, explique Bannier-Hélaouët. À long terme, il pourrait même être possible de fabriquer des conjonctives de remplacement pour les personnes souffrant de brûlures oculaires, de cancers ou même de troubles génétiques.
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Ils font des larmes humaines en laboratoire
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