Deutsche Bank étudie l’hypothèse de Commerzbank et ABN Amro

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Pour l’instant ce n’est que de la théorie mais il n’y a aucune opération qui ne découle d’une idée. Deutsche Bank AG a récemment intensifié les délibérations internes sur la possibilité d’acquisitions impliquant des prêteurs européens, notamment Commerzbank AG et ABN Amro Bank NV, tandis que le PDG Christian Sewing explore les moyens d’augmenter la valorisation de son prêteur.

Objectifs d’intégration

Les scénarios discutés par Sewing ces derniers mois, a rapporté Bloomberg, tournent autour d’une poignée de banques européennes, le rival allemand et le prêteur néerlandais parmi les cibles jugées attractives. Des discussions informelles avec des conseillers potentiels sur d’éventuelles combinaisons interviennent alors que la plus grande banque allemande cherche à se renforcer et à récolter des synergies. Deutsche Bank n’a officiellement engagé aucune banque d’investissement pour l’aider à conclure des accords et n’a eu aucune discussion avec aucun des prêteurs européens figurant sur sa liste de cibles potentielles, ont-elles indiqué. La banque évalue constamment des scénarios d’accords potentiels, a déclaré l’une des sources.

Les obstacles

Il existe des obstacles importants à tout rapprochement potentiel, et les chances qu’une méga-transaction soit finalement réalisée sont actuellement faibles. Les porte-parole de Deutsche Bank, Commerzbank et ABN Amro ont refusé de commenter.

Dévaluation importante

Par exemple, tout accord nécessiterait le soutien massif des régulateurs. Selon les normes actuelles, la banque acquéreuse doit réévaluer les actifs et passifs de la banque cible à la valeur actuelle du marché. Cela pourrait entraîner une dépréciation significative des prêts même s’ils sont détenus jusqu’à leur échéance. Selon les estimations, l’acquisition de Commerzbank en particulier entraînerait probablement une dépréciation d’actifs de plus de 10 milliards d’euros.

Cependant, Sewing et ses lieutenants voient dans un accord à succès un moyen d’accroître l’attractivité de ses actions auprès des investisseurs. La stratégie actuelle n’a jusqu’à présent pas réussi à stimuler la valorisation de la banque, qui est restée faible par rapport à la moyenne européenne pendant le mandat de Sewing. Deutsche Bank a actuellement une valeur marchande d’environ 25 milliards d’euros (27 milliards de dollars), contre environ 14 milliards d’euros pour Commerzbank et 12 milliards d’euros pour ABN Amro.