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Le philosophe Sossio Giametta, un érudit de Niezsche inspiré par Spinoza, est décédé – Corriere.it

by Nouvelles
Le philosophe Sossio Giametta, un érudit de Niezsche inspiré par Spinoza, est décédé – Corriere.it

2024-01-15 14:38:49

De GIANCRISTIANO DESIDERIO

Né à Frattamaggiore (Naples) en 1929, il a collaboré à l’édition Adelphi des œuvres de l’auteur de Cos parlait Zarathoustra. Il a défini sa pensée comme un essentialisme

Sossio Giametta – né à Frattamaggiore, près de Naples, le 20 novembre 1929 et décédé à Brulles le 15 janvier – était à mi-chemin, et pas seulement géographiquement, entre Giordano Bruno et Benedetto Croce. Du premier, il a dit, en contraste également avec les histoires traditionnelles et manuelles de la philosophie, qu’il était le véritable père de la pensée moderne et du second qu’il était mon premier professeur.

Alors quiconque approfondit la philosophie de Giametta… défini par lui-même comme essentialisme mais que, sans lui faire de tort, on peut aussi renommer naturalisme critique – il ne faudra pas longtemps pour reconnaître les deux grandes âmes de Bruno et Croce : la première dans l’Un-tout ou essence divine qui imprègne l’univers qui est tout en tout ; la seconde dans la dialectique sans solution de la vie, tant dans la pratique où le bien affronte le mal qu’il porte en lui, tant dans l’esthétique où le beau lutte avec le laid, que dans la logique historique où la vérité se heurte au FAUX.

Ce vIsion copernicienne et dionysiaque de la condition humaine Giametta l’a exposé au Trilogie de l’essentialisme – composé par je
je bœuf coupé en quartiers et autres abattoirs (2012), L’or précieux de l’être (2013), Des courts-circuits (2014) et deux autres textes : Codicille de l’essentialisme : les grands problèmes résolus dans les petits espaces (2017)e Kaléidoscope philosophique (2022) – et d’une série de pages éparses qui, entre rigueur interprétative et fine ironie, ont fait de lui l’un des plus grands philosophes italiens des trente dernières années.

Avant d’atteindre le Trilogie, Giametta a cependant dû écarteler le bœuf : Friedrich Nietzsche. Dans les années 1960, Giorgio Colli confie à Giametta la traduction deun super établissement par Nietzsche : Humain, trop humain. Parce que Sossio Giametta est devenu un collaborateur décisif de Colli et Mazzino Montinari dans cette entreprise d’édition qui restera dans l’histoire sous le nom d’édition critique Colli-Montinari des œuvres de Friedrich Nietzsche publiée chez Adelphi.. Si aujourd’hui nous lisons le philosophe Zarathoustra en italien, nous le devons en grande partie à Giametta qui a traduit tout Nietzsche, devenant ainsi l’un des plus grands savants, commentateurs et connaisseurs, au point, dans certains cas, de commenter étape par étape les œuvres de Nietzsche et en viennent à comprendre Nietzsche lui-même plus que Nietzsche ne se comprenait lui-même. Le cas exemplaire est sans doute celui Commentaire sur Humain, trop humain. Aphorisme pour aphorisme (2021).

Mais le travail de traduction de Giametta ne s’est pas limité à Nietzsche. Il a traduit : César, Spinoza, Goethe, Hegel, Schopenhauer, Freud, Stirner et bien d’autres. C’est précisément son travail philologique de traducteur, en contact direct avec les œuvres et avec le langage des grands philosophes de la philosophie moderne, qui lui a permis de comprendre de l’intérieur leurs pensées, au point de voir dans l’histoire de la philosophie moderne, celle des penseurs italiens. de la pleine et tardive Renaissance jusqu’en fait au cantonnement du bœuf allemand, un processus de sécularisation qui confine à une liberté de vie et de pensée que le premier professeur de Giametta appelait la religion de la liberté et le philosophe d’Apollon et de Dionysos a baptisé philosophie du matin.

Dans un dialogue intitulé Dans la vieillesse (2020), Giametta distingue deux types de philosophies : celle des mots, à laquelle il renvoie les livres de Vattimo, Severino, Cacciari, et celle de la vie et de la réalité des choses à laquelle il inscrit son œuvre. En d’autres termes, Giametta n’était pas un universitaire ou un professeur de philosophie – un pur philosophe, Croce a défini cette figure – mais un pythagoricien, c’est-à-dire un homme qui, au cours de son existence, a éprouvé le besoin de philosophie et a découvert sa vocation : penser pour vivre librement.

Le philosophe qui lui ouvrit les yeux le présenta à Goethe, qui à son tour lui fut présenté par Croce, et cela Spinoza dont il dit : …il m’a équipé pour reprendre et réunifier ce qui m’échappait et se séparait, et de cette manière il m’a rendu la raison.. Ainsi, chère Sara, la philosophie est née pour moi : comme thérapie. Et c’est pourquoi je la considère désormais : une thérapie non seulement pour l’individu qui la porte, sain ou malade – en réalité toujours un peu malade, car le besoin d’éternité des philosophes est très semblable à la stagnation mentale de la thyroïde – mais aussi pour les grands sujets collectifs : la société, le peuple, l’humanité. Si la philosophie n’est pas une thérapie, pour moi ce n’est pas une bonne philosophie.

Sossio Giametta a vécu toute sa vie d’adulte à Bruxelles, où il a travaillé pendant trois décennies au Conseil des ministres de l’Union européenne, et a partagé son temps entre Milan, Naples et Salento. Mais toute son existence, si éphémère et si éternelle, était consacrée à la philosophie. Pour lui, les philosophes étaient – ​​comme le titre un autre de ses livres – Les imbéciles de Dieu (2002). Lui aussi, au fond, était un magnifique imbécile de Dieu.

15 janvier 2024 (modifié le 15 janvier 2024 | 12:38)



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