McConnell estime qu’il est temps de passer à l’action compte tenu du fait que les démocrates sont prêts à accepter de « sérieuses restrictions » à l’accueil des migrants en échange de l’aide militaire supplémentaire qu’ils veulent fournir à l’Ukraine. Tous les sénateurs démocrates et républicains ne sont évidemment pas ouverts à une telle entente, mais le sénateur du Kentucky n’avait pas abandonné l’espoir la semaine dernière de trouver les 60 votes nécessaires pour adopter l’accord.
C’était avant le week-end. Dimanche soir, le président de la Chambre des représentants Mike Johnson a déclaré que son groupe n’accepterait aucun accord sur la frontière qui ne serait pas négocié par Donald Trump à la Maison-Blanche. Réaction d’une source sénatoriale recueillie par PunchBowl News : « Après que les républicains de la Chambre ont passé des années à mettre en avant la crise frontalière, à la qualifier d’invasion et à réclamer à juste titre une action immédiate, leur position est maintenant essentiellement “Attendons Trump” – même s’il ne sera peut-être pas élu et qu’il ne pourra certainement pas faire passer un projet de loi sur la frontière. »
La décision de prendre la frontière en otage a un avantage électoral évident : jusqu’en novembre prochain, Trump et les républicains pourront continuer d’accuser Joe Biden et les démocrates de ne rien faire pour stopper l’invasion des États-Unis par une horde de migrants venus non seulement d’Amérique du Sud mais également d’Afrique et d’Asie.
(Photo AFP/Getty Images)