Le vote qui s’est tenu dimanche 14 janvier aux Comores a été marqué par de nombreux dysfonctionnements dans son organisation, ainsi que par des allégations de fraude massive de la part des cinq candidats de l’opposition contre le président sortant, Azali Assoumani. Cela avait soulevé des craintes de possibles troubles. Malgré quelques incidents, la situation est restée relativement calme ce lundi 15 janvier.
Publié le : 15/01/2024 – 21:21
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Avec notre envoyé spécial, les voitures ont recommencé à circuler, les adultes à travailler et les enfants à jouer dans les vagues. La vie suit son cours habituel en ville, presque comme si de rien n’était. Presque, car l’élection présidentielle est au cœur de toutes les conversations.
Les différents partis en lice pour la présidence du palais de Beit-Salam font circuler leurs propres estimations, souvent contradictoires. Des incidents ont été signalés sur les îles de Mohéli et d’Anjouan, où une gendarmerie a été incendiée. Les procès-verbaux des 388 bureaux de vote de ces deux îles n’ont pas pu être acheminés à Moroni en raison des conditions météorologiques perturbées, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni). “Nos commissaires étaient déjà à l’aéroport pour embarquer quand les vols ont été annulés”, a précisé Maître Mohamed Abderamane Hilali, porte-parole de la Céni.
Si les conditions météorologiques le permettent, les PV seront acheminés mardi matin, afin que la compilation des résultats – appelée “tabulation” aux Comores – puisse se poursuivre. La Céni, qui a déjà estimé la participation à plus de 60%, a jusqu’à vendredi pour annoncer les résultats provisoires. Les candidats de l’opposition, dénonçant des bourrages d’urnes et des fraudes massives, ont déjà affirmé qu’à leurs yeux, il n’y a “pas eu d’élection” ce dimanche.
Les Comoriens ont également voté dimanche pour leurs gouverneurs. Un premier résultat est tombé et c’est le gouverneur du parti présidentiel qui a été élu sur l’île de Grande Comore dès le premier tour.
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