“Nous pouvons donc aller vers les électeurs (lors des scrutins du 9 juin prochain, ndlr) la tête haute. Nous avons fait notre travail”, a déclaré M. Ongena devant un parterre de militants et de mandataires de l’Open Vld réunis dans la salle de La Madeleine en compagnie des têtes de liste alignées par le parti pour les prochains scrutins.
Cette réception de Nouvel An se déroulait à moins de cinq mois des élections fédérales, régionales et européennes, alors que le parti du Premier ministre se trouve sur la défensive. Dans un sondage publié à la mi-décembre, les libéraux flamands étaient classés à la dernière place des partis en Flandre, avec 7,1% des intentions de vote.
Le président du parti, Tom Ongena, a toutefois indiqué dans son discours qu’il ne désespérait pas de faire mieux. “Dans les semaines et les mois à venir, nous nous lancerons dans la bataille électorale la tête haute et avec pleine conviction, pour convaincre les nombreux électeurs qui n’ont pas encore pris leur décision”, a-t-il affirmé lundi.
M. Ongena souhaite convaincre ces électeurs indécis grâce au bilan libéral de ces dernières années. Il a salué l’action de M. De Croo, sous la direction duquel notre pays “est l’un des rares pays européens à être sorti plus fort de la crise énergétique”. Il a aussi évoqué l’expansion des “flexi-jobs” et l’introduction de la prime flamande à l’emploi, le “jobbonus”. “Nous, les libéraux, avons fait la différence. L’Open Vld peut donc “aller vers l’électeur la tête haute”, a-t-il ajouté.
Et ces élections seront cruciales, a prévenu le président libéral. La prospérité et la liberté sont en jeu, a-t-il souligné, se raillant les socialistes et les communistes, “qui bloquent les réformes nécessaires” et des “partis verts, qui sont de plus en plus attirés par la folie de la décroissance”.
M. Ongena a également qualifié de “jeu irréaliste” la proposition du président de la N-VA, Bart De Wever, qui souhaite la formation rapide d’une sorte de cabinet d’affaires après les élections; en prévision de réformes plus importantes, notamment institutionnelles.
Les libéraux flamands passeront leur tour face à des “aventures institutionnelles” après les élections du 9 juin, a confirmé M. De Croo devant un public conquis. Ces derniers mois, le Premier ministre s’est souvent présenté, ainsi que son parti, comme étant à l’opposé des positions défendues par les nationalistes flamands de la N-VA.
Il a maintenu ce point de vue lundi soir. Alors que M. De Wever ne jure que par la mise sur pied du confédéralisme pour la Belgique, M. De Croo a assuré que les libéraux passeront leur tour pour “des aventures institutionnelles avec notre avenir”. “Ne nous perdons pas dans des discussions interminables sur une énième réforme de l’État. C’est une perte d’énergie et de prospérité., a dit M. De Croo.
La N-VA menace de former un gouvernement avec le Vlaams Belang si elle est encore exclue du pouvoir fédéral
L’Open Vld souhaite rendre le pays plus efficace, avec “moins de gouvernement, moins d’administration et moins de tracas”. “Mais pas si l’intention est de permettre de réformer notre pays une énième fois. Pour diviser les choses, il faut s’adresser aux magiciens”, a-t-il lancé.
Sans évoquer ses propres ambitions – comme continuer à occuper le Seize rue de la Loi -, il a souligné que le gouvernement fédéral qu’il dirige a créé 300.000 emplois en temps de crise, que la croissance économique belge est le double de celle de la zone euro et qu’il a aidé la classe moyenne lors des crises sanitaire et de l’énergie “bien mieux que dans le reste de l’Europe”.
Un responsable de l’Open Vld particulièrement applaudi lundi soir a été le récent ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, devenu l’un des hommes forts des libéraux à Anvers.