La crise chez les ambulanciers lausannois prend une dimension politique. Après les révélations de la RTS fin décembre, une interpellation urgente sera déposée mardi soir au Conseil communal concernant les problèmes au sein du service de protection et sauvetage de la Ville de Lausanne (SPSL).
Rappelons que les ambulanciers du service de protection et sauvetage de la Ville de Lausanne (SPSL) souffrent d’un profond malaise. Depuis plusieurs mois, les conditions de travail se sont détériorées au sein de cette entité, qui effectue plus de 9000 interventions sanitaires par an.
Au cœur du problème : des arrêts maladie, y compris pour burn-out, non remplacés. Sur une quarantaine d’ambulanciers, un tiers étaient en arrêt ou absents au pic de la crise l’été dernier. Une société privée d’ambulances a dû être appelée en renfort pour assurer les missions.
Depuis, la situation s’est quelque peu améliorée et un rapport interne a été ordonné par le nouveau chef de service.
Mais sur le plan politique, la gauche du Conseil communal lausannois s’inquiète et pose des questions. Une intervention est prévue lors de la séance de ce mardi soir pour en savoir plus sur ces dysfonctionnements, comme l’explique Louis Dana, conseiller communal socialiste : “Pourquoi y a-t-il eu autant d’absentéisme et aussi peu d’embauches au sein du SPSL, alors que le nombre d’interventions a considérablement augmenté ces dernières années ? J’attends que l’on prenne en compte les conditions de travail et la santé des ambulanciers et ambulancières.”
À la fin de l’année dernière, la Ville de Lausanne a promis de prendre des mesures pour améliorer la situation une fois les résultats du rapport interne et de l’inspection du travail connus.
Robin Baudraz/lan
