Téhéran augmente le risque, quotidien Junge Welt, 17 janvier 2024

Téhéran augmente le risque, quotidien Junge Welt, 17 janvier 2024

2024-01-17 02:00:00

Non-crédité/Rudaw TV/AP/dpa

Des missiles iraniens ont frappé près du consulat américain à Erbil, en Irak (15 janvier 2024)

Pour la première fois depuis le début de la nouvelle guerre à Gaza début octobre, les Gardiens de la révolution iraniens ont tiré mardi soir des missiles balistiques sur des cibles en Irak et en Syrie. La République islamique laisse normalement toutes les activités militaires à ses alliés. Apparemment, le gouvernement de Téhéran souhaite minimiser le risque d’être directement entraîné dans cette guerre. La mesure dans laquelle elle souhaite s’écarter de cette ligne est encore totalement ouverte.

Les Gardiens de la révolution présentent leurs tirs de roquettes comme des représailles aux attaques terroristes des fondamentalistes islamiques et aux assassinats ciblés perpétrés par l’appareil d’État israélien. Les forces armées israéliennes affirment avoir bombardé et bombardé plusieurs centaines de cibles en Syrie ces dernières années. Un nombre indéterminé d’alliés de l’Iran, ainsi que de nombreux officiers iraniens, ont été tués ou blessés. Ils sont venus en Syrie pour soutenir le gouvernement de Damas dans la lutte contre les groupes rebelles fondamentalistes tels que « l’État islamique ». Ils ne représentaient aucun danger pour Israël. Les attaques israéliennes contre le territoire syrien et même contre des soldats des forces armées syriennes, même dans l’interprétation la plus large, ne peuvent être considérées comme de la légitime défense au sens de la Charte des Nations Unies, mais sont clairement contraires au droit international.

L’État islamique a revendiqué l’attentat terroriste perpétré dans la ville iranienne de Kerman, qui a fait plus de 90 morts le 3 janvier. Ils participaient aux cérémonies funéraires du général Qasem Soleimani, assassiné quatre ans plus tôt lors d’une attaque de drone américain ordonnée par Donald Trump en tant que président.

Les dirigeants politiques et militaires iraniens répondent régulièrement à de telles attaques en menaçant que les responsables « paieront un lourd tribut », mais ont laissé l’exécution exclusivement à leurs alliés régionaux. Leurs représailles n’ont pas été très efficaces et en aucun cas adéquates. À long terme, cela aurait pu conduire à une pression publique pour agir, ce à quoi les Gardiens de la révolution ont suivi mardi soir.

Le résultat immédiat est une nouvelle détérioration des relations de voisinage déjà problématiques avec l’Irak. En signe de protestation, son gouvernement a rappelé mardi son ambassadeur de Téhéran et a menacé de porter plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU. Il serait étonnant que les États-Unis et leurs alliés européens ne tentent pas aujourd’hui d’attiser et d’exploiter le ressentiment à Bagdad.



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