Transformer les fleurs de cercueil en perles : quand l’art rencontre l’émotion dans l’industrie funéraire

Le directeur d’une entreprise funéraire et une chirurgienne en obstétrique qui partagent une passion pour les arts et la création ont développé un partenariat proposant de transformer les fleurs de cercueil en perles pour les proches endeuillés.

Le nouveau directeur général de l’entreprise funéraire Lépine Cloutier / Athos, André-Marie Coudou, a longtemps travaillé dans le milieu artistique. Il souhaite maintenant mettre l’art au service des émotions dans l’industrie funéraire avec ses nouvelles fonctions.

D’autre part, la D^concernant Josée Parent a développé une passion pour la transformation des pétales de fleurs en perles, une tradition existant depuis des millénaires et historiquement pratiquée par des religieuses.

“C’était une tradition dans ma famille de faire des chapelets avec des fleurs du cercueil”, explique la D^concernant Parent.

Lors du décès de sa mère, elle a éprouvé des difficultés à trouver un artisan pour transformer les pétales de fleurs. Finalement, une religieuse lui a appris à le faire elle-même, une méthode qu’elle garde secrète.

Elle s’est lancée dans la création de plus en plus de perles, pour finalement créer son entreprise “De fil en pétales”. Cette nouvelle offre arrive à point nommé dans une industrie en pleine évolution.

“Nous sommes dans le réconfort, la préservation du souvenir. Quand quelqu’un part, avoir un souvenir est thérapeutique. C’est une belle alternative aux cendres”, explique la D^concernant Parent. “La Corporation des thanatologues est très à l’affût de tout ce qui est plus moderne. Ils personnalisent beaucoup les rites funéraires”.

Un match professionnel

La créatrice a rencontré M. Coudou lors d’un congrès de la Corporation des thanatologues. Cela a été un match professionnel parfait.

“Je dois avouer que son dynamisme, sa personnalité et la mienne ont bien cliqué”, souligne le directeur général de l’entreprise funéraire.

Le produit offert par De fil en pétales était pour lui un élément qui cadrait tout à fait avec son souhait d’intégrer les arts à la commémoration, de personnaliser les funérailles et de faire revivre une vieille tradition.

Selon de vieilles coutumes d’origine latine, des chapelets étaient réalisés avec les roses qui accompagnaient les défunts, puis gardés par la famille et les proches en souvenir.

“C’est un moment important, où l’on organise le dernier voyage d’une personne qu’on a aimée. D’un point de vue artistique, je trouve cela intéressant car des funérailles, ce sont des hommages”, observe M. Coudou.