Malgré les intentions de Justin Trudeau de promouvoir la tolérance, ses politiques en matière d’immigration et son discours moralisateur risquent en réalité de provoquer l’effet contraire: une montée de l’intolérance.
• A lire aussi: Lettre de Legault à Trudeau: la CAQ a tardé à agir, clame le PQ
• A lire aussi: Lettre à Justin Trudeau: Legault exige moins de demandeurs d’asile
La politique migratoire désorganisée et illimitée du gouvernement Trudeau conduit à ce que nous constatons aujourd’hui, à savoir une crise.
Capacité d’accueil
Le Canada – et le Québec, malgré ce que certains peuvent dire – est l’un des pays les plus ouverts à l’immigration dans le monde. C’est fondamentalement une bonne nouvelle pour l’accueil et l’intégration.
Cela est vrai, à condition qu’elle soit bien organisée, planifiée et qu’elle tienne compte d’une capacité d’accueil.
Cependant, on part de loin lorsque, la semaine dernière, le ministre de l’Immigration du gouvernement Trudeau, Marc Miller, a qualifié la capacité d’accueil de «une expression utilisée à toutes les sauces pour dire que les gens veulent moins d’immigrants».
Voici un exemple de la capacité d’accueil, au-delà de la question du logement.
Dans une lettre envoyée à Justin Trudeau hier, François Legault affirme que, seulement pour cette année scolaire, 1150 classes d’accueil ont dû être ouvertes, l’équivalent d’une cinquantaine d’écoles primaires. C’est énorme.
Mais le gouvernement fédéral est toujours prêt à définir les orientations, et toujours loin lorsqu’il s’agit de fournir les services.
Des tensions
Le gouvernement Trudeau commence à réaliser le choc démographique que ses politiques ont créé.
Penaud, plaider l’innocence ne sera pas une option.
Des fonctionnaires les avaient avertis: l’augmentation des seuils d’immigration empirerait la crise du logement, déjà présente. Tête baissée, ils ont foncé. Le résultat est celui qu’on connaît aujourd’hui.
Si certains agitent des peurs irrationnelles liées à l’immigration, d’autres prennent le chemin contraire, tout en arrivant à la même place: en niant tout problème, ils contribuent au sentiment anti-immigration.
Le gouvernement Trudeau, par sa médiocrité sur ce dossier, crée des tensions sociales – inutiles et évitables. Pour des raisons morales et électorales.
Et le pire, c’est que lorsque ces tensions seront plus manifestes, ils ne se gêneront même pas pour se placer en rempart contre celles-ci.
C’est ce qu’on appelle buteur dans son but.