Home » Santé » Le devenir des projets du Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (PHRC-N) entre 2012 et 2019 : bilan d’un colloque et perspectives d’avenir

Le devenir des projets du Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (PHRC-N) entre 2012 et 2019 : bilan d’un colloque et perspectives d’avenir

by Nouvelles
Le devenir des projets du Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (PHRC-N) entre 2012 et 2019 : bilan d’un colloque et perspectives d’avenir

PARIS, 19 janvier 2024 (APMnews) – Près d’un tiers des projets sélectionnés dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique national (PHRC-N) entre 2012 et 2019 a abouti à une publication et cette proportion monte à deux tiers si on ne tient compte que des projets terminés, selon un bilan présenté jeudi par le Pr Nadia Aissaoui, conseillère médicale à la direction générale de l’offre de soins (DGOS).

Ce bilan sur les caractéristiques et le devenir des projets a été dévoilé lors d’un colloque organisé par la DGOS à l’occasion des 30 ans du PHRC. Il intervient alors que des réflexions sont en cours sur l’organisation et le financement de la recherche ainsi que le devenir du PHRC (cf dépêche du 13/07/2023 à 15:45 et dépêche du 08/12/2023 à 11:36).

Entre 1996 et 2019, 3.486 projets de PHRC-N ont été financés à la hauteur de 998 millions d’euros (M€), a rappelé le Pr Aissaoui, qui a été membre du jury du PHRC-N en 2021 et 2022.

Malgré un processus de sélection “extrêmement rigoureux” (experts internationaux, nombreux rapporteurs et jury indépendant), “un certain nombre de projets sélectionnés n’aboutissent pas” et “il nous a semblé important d’évaluer le devenir” des PHRC financés par la DGOS, a-t-elle relaté.

Il a été décidé de commencer l’étude sur les PHRC-N en 2012 (données plus facilement accessibles car projets enregistrés à partir de cette année-là) et de l’arrêter en 2019, avant la crise sanitaire liée au Covid-19 et afin que les porteurs aient eu le temps de développer leur projet.

L’analyse s’est fondée sur une étude rétrospective observationnelle, les bases de données de la DGOS et une enquête complémentaire envoyée à l’ensemble des directions de la recherche clinique et de l’innovation (DRCI, 86% de réponses). Ont été exclus les projets en oncologie (PHRC-K) ainsi que les PHRC interrégionaux (PHRC-I) et les demandes de financements complémentaires.

Les résultats montrent qu’entre 2012 et 2019, 3.103 projets ont été soumis et 763 ont été sélectionnés pour recevoir un financement (24,6%).

Il s’agissait à 75% d’études randomisées contrôlées, à 10% d’études prospectives de cohorte, 1,6% d’études transversales, 1% d’études cas-contrôles, 0,4% de méta-analyses et à 12% d’autres types d’études (expérimentales, modélisations, phases précoces, rétrospectives).

Le Pr Aissaoui, également médecin intensiviste à l’hôpital Cochin (AP-HP, groupe hospitalo-universitaire -GHU- Centre Université Paris Cité), a fait état de 49 projets abandonnés (6,4%) et 50 encore “en attente de démarrage”.

Sur les 664 études lancées, 41 (6%) ont été interrompues précocement, 430 (56,4%) étaient encore en cours et 193 (25,3%) étaient terminées, avec des résultats publiés pour les deux tiers d’entre elles.

Au 1er septembre 2023, un peu plus de 30% des 763 projets financés sur la période d’étude (231) ont abouti à une publication (méthodologie et/ou résultat, 300 publications) et 16,9% à une publication des résultats principaux (129 projets, 143 publications).

Sur ces 143 publications de résultats principaux, 72% l’ont été dans des journaux de rang A (24,8% de rang A+), 14% de rang B et 11% de rang C. Le Pr Aissaoui, a observé qu’aucun porteur de projet en psychiatrie et addictologie n’avait publié dans des revues de rang A ou A+.

Pour les projets publiés, il fallait un an en moyenne entre l’acceptation du projet et le début de l’étude, 4 ans et 9 mois entre l’acceptation et la fin de l’étude et 5 ans et 9 mois entre l’acceptation et la publication.

Sur ces 129 projets, la moitié (65) a conduit à modifier des recommandations de prise en charge des patients et 10 ont entraîné le dépôt d’un brevet.

Près de 12% des projets abandonnés ou jamais lancés

S’agissant des 90 projets (11,8%) sélectionnés mais abandonnés (41) ou qui ne seront jamais lancés (49), l’étude s’est penchée sur les raisons ayant conduit à cette situation.

S’agissant des études qui ne seront jamais lancées, l’abandon s’explique pour la moitié (24) par le fait que le médicament ou le dispositif médical n’était pas disponible ou plus fourni par l’industriel. Dans 39% des cas, l’étude a finalement été jugée non faisable.

Dans 8% des cas, les données de la science ayant évolué, l’étude n’était plus considérée comme nécessaire ou était devenue dangereuse. Enfin, dans 4% des cas, le principal investigateur était parti.

S’agissant des 41 études interrompues, elles l’ont été en raison de difficultés “très importantes” d’inclusion. Il y en a eu 3 en 2012, 8 en 2013, 10 en 2014, 6 en 2015, 7 en 2016 et en 2017 et aucune en 2018 et 2019. Sur ces deux dernières années, peut-être qu’il n’y a pas encore assez de recul ou alors “on a ét&eacut…

Please note that the text above has been truncated to meet the character limit.
#Actualités #lUrgence #APM #Société #Française #Médecine #dUrgence
2024-01-20 03:05:12

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.