Les journalistes du Los Angeles Times se mettent en grève pour la première fois en 142 ans, suite à des licenciements massifs.

Les journalistes syndiqués du Los Angeles Times se sont mis en grève aujourd’hui pour la première fois dans les 142 ans d’histoire du journal, après que la direction a annoncé son intention de licencier des employés pour contribuer à combler un énorme déficit financier.

L’Agence France-Presse a rapporté qu’un grand nombre d’employés se sont rassemblés dans un parc du centre de Los Angeles, en Californie, la deuxième plus grande ville des États-Unis, pour protester contre les modifications contractuelles “excessives et insoutenables” poussées par le célèbre journal pour son personnel.

Les dirigeants syndicaux ont déclaré que d’autres employés en poste à Sacramento et à Washington, D.C., avaient également déposé leur stylo et se sont mis en grève.

“Les modifications contractuelles que la direction essaie de nous forcer à accepter sont excessives et insoutenables”, a déclaré Brian Contreras, du syndicat de Los Angeles.

“Si la direction estime que notre situation financière n’est pas viable, elle doit venir à la table et élaborer avec nous un plan de départ volontaire de bonne foi.”

Contreras a déclaré à l’AFP qu’au moins 90% des membres du syndicat avaient participé à la grève.

La direction du journal en difficulté a déclaré hier que l’aggravation des pertes signifiait que des pertes massives d’emplois étaient inévitables, un porte-parole affirmant que “nous devons réduire le budget de fonctionnement de cette année et nous attendre à des licenciements”.

Le Los Angeles Times n’a pas officiellement annoncé le nombre d’employés qu’il envisage de licencier, mais selon certaines informations, au moins 100 journalistes pourraient être licenciés, ce qui représente environ un cinquième de la salle de rédaction. 70 postes ont été licenciés en juin de l’année dernière.

Le rédacteur en chef du Los Angeles Times, Kevin Merida, a soudainement démissionné il y a quelques jours. Cette figure respectée du journal n’a rejoint le Los Angeles Times qu’en 2021 pour assumer la responsabilité de stabiliser le moral des militaires en période de turbulences.

Le Los Angeles Times, comme de nombreux médias traditionnels, a eu du mal à s’adapter à l’impact de l’ère d’Internet, notamment à la baisse des revenus publicitaires et du nombre d’abonnés. AIIC 0119