Suite à l’interdiction de leur marche ce samedi par le préfet de Dakar, qui devait suivre l’itinéraire de la porte du millénaire jusqu’au rond-point de la RTS, le collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise prévoit d’adopter une approche plus agressive. Les agents envisagent de déposer un référé de liberté à la Cour suprême pour “entrave grave et inégale à la liberté de marche”. Le collectif envisage également une grève générale, sous la coordination d’Omar Dramé.
Selon Omar Dramé, il s’agit d’une “farce de mauvais goût de l’autorité” car leur itinéraire n’interfère en rien avec la circulation du BRT (Bus Rapid Transit). Le collectif dénonce l’abus de pouvoir du préfet qui a refusé à deux reprises leur demande. Ils insistent sur le fait que la marche est un droit constitutionnel et affirment que cette nouvelle interdiction ne les arrêtera pas. Ils prévoient également de discuter avec leur avocat afin de déposer dès lundi un référé à la Cour suprême pour entrave à leur liberté de marche garantie par la Constitution.
Ensuite, le collectif compte se rendre au niveau de la Primature pour exiger du Premier ministre le respect de la décision présidentielle et discuter de leurs préoccupations. Omar Dramé annonce que si aucune action n’est entreprise d’ici là, ils passeront à la grève générale, ce qui aura un impact économique important et perturbera également le processus électoral.
Le collectif revendique la généralisation de l’indemnité de logement, le paiement intégral de la prime de prudence des chauffeurs de l’Etat, la reconnaissance et le reclassement des diplômes, le statut des contractuels et des décisionnaires de l’Administration, ainsi que des améliorations des conditions de transport et de restauration dans les sphères ministérielles de Diamniadio, entre autres.