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Saint-Louis : Une renaissance à travers la photographie et son musée

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Saint-Louis : Une renaissance à travers la photographie et son musée

« Les habitants de Saint-Louis ont une forte fierté et une identité. Ce sont les enfants de Ndar.» Entouré des œuvres de Mous Lamrabat ou d’Alun Be qui ornent les murs du Musée de la photographie de Saint-Louis (MuPho), son fondateur, le collectionneur Amadou Diaw, évoque avec tendresse les nombreux attraits de sa ville. Originaire de Saint-Louis (Ndar en wolof), il connaît mieux que quiconque le potentiel de cette ville côtière, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française, avec ses maisons à balustrade rappelant son riche passé colonial. C’est une ville-carrefour, longtemps au centre de multiples échanges, étroitement liée à l’épopée de l’Aéropostale, où résonnent encore les noms de ses légendaires pilotes, en particulier Jean Mermoz.

Cette histoire, entre mythe et réalité, renaît aujourd’hui avec la lente revitalisation de Saint-Louis entamée dans les années 2000, et son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Le MuPho souhaite contribuer à cette renaissance, avec l’ouverture, depuis son inauguration en 2017, de neuf lieux disséminés dans l’île historique. Ces espaces, situés dans des bâtiments de style colonial entièrement rénovés, offrent, selon les endroits, un éclairage sur les pionniers de la photographie sénégalaise – Mama Casset et Meïssa Gaye, entre autres – sur la nouvelle génération ou même sur la peinture sous-verre très réputée de Saint-Louis.

Une autre histoire

Face à la vision réductrice de Saint-Louis centrée sur son passé colonial et ses légendes, Amadou Diaw défend un autre récit à travers le MuPho. Une histoire plus personnelle, que ce discret homme d’affaires a lui-même redécouverte un jour en fouillant dans les vieilles malles de la maison familiale, remplies de photos de studio des années 1930. « J’ai toujours été fasciné par les archives », confie-t-il.

Il découvre alors toute la valeur historique mais aussi artistique de la photographie saint-louisienne, notamment celle si caractéristique des Xoymet, où de futures mariées se faisaient photographier dans leurs intérieurs ornés de portraits. On y trouve une référence à Kër Lahlou, l’un des sites du MuPho autrefois habité par une famille marocaine, témoignant du cosmopolitisme de Saint-Louis.

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