Le principal parti politique suisse, l’UDC, est à la recherche d’un nouveau président pour remplacer Marco Chiesa, et pour l’instant, un seul candidat a émergé : Marcel Dettling. Alors que le parti annoncera son ticket final la semaine prochaine, Dettling semble être le candidat idéal.
Le conseiller national avait déjà été envisagé comme futur président en 2020. Cependant, à l’époque, il avait décliné l’offre en raison de ses responsabilités familiales. Aujourd’hui, avec ses enfants plus âgés et une expérience politique plus solide, sa décision a changé. Après avoir dirigé avec succès la campagne pour les élections fédérales d’octobre dernier, il est maintenant prêt à prendre la présidence.
En tant que véritable représentant de l’UDC, il souhaite occuper ce poste seul, refusant de partager le leadership, une pratique courante dans d’autres partis.
Le parcours de cet agriculteur de 43 ans, originaire de Suisse centrale, l’a mené à Yverdon-les-Bains pour son apprentissage, où il a gardé un niveau de français hésitant qu’il espère améliorer à l’avenir. Sa passion pour l’agriculture lui a coûté quatre doigts, sectionnés par une scie circulaire à l’âge de 18 ans, un incident qu’il évoque fréquemment pour illustrer son caractère persévérant lors des congrès de l’UDC.
Son ascension politique rapide l’a conduit au Conseil national en 2015, où il a surpris tout le monde en prenant la place d’un socialiste. Bien qu’il soit décrit comme un “rassembleur” par ses collègues, il demeure un partisan des positions anti-immigration et anti-Europe de l’UDC.
Marcel Dettling a toujours été un admirateur de Christoph Blocher et entend rester fidèle à ses idées politiques. Il est également apprécié en tant que “bon gars” par ses partisans romands, privilégiant une approche de proximité avec ses collègues et la population.
Il gère même le parking de la station de ski de sa commune les week-ends d’hiver. Cependant, il pourra peut-être conserver ce petit emploi s’il est élu président de l’UDC, une fonction extrêmement prenante en temps et en énergie. La réponse sera connue lors de l’assemblée des délégués le 23 mars prochain.