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Débat sur la protection des castors et les dégâts causés : la position du bourgmestre de Hamoir

by Nouvelles
Débat sur la protection des castors et les dégâts causés : la position du bourgmestre de Hamoir

Jusqu’à quel point devrions-nous protéger ces castors réintroduits maladroitement qui détruisent nos beaux arbres et déstabilisent nos ruisseaux ? Avec cette question, Patrick Lecerf, le bourgmestre de Hamoir, veut susciter une forte réaction… ou plutôt une forte réaction dans l’Ourthe. Et lancer le débat. Ces dernières semaines, les dommages causés par les castors se sont multipliés à Hamoir. “C’est un phénomène cyclique et on en observe beaucoup en ce moment”, explique le maire. Vers Noël, le petit ruisseau du Boé à Comblain-la-Tour a débordé en raison d’un barrage de castor. Tout un quartier a été inondé. La commune, les pompiers et la police ont été appelés à la rescousse. Récemment, un arbre rongé par les castors est tombé sur le chemin près du hall sportif ( “heureusement il n’y avait personne”) et deux autres arbres ont été abattus de manière préventive au même endroit, également rongés par le rongeur. “Et ils vont revenir car les castors continuent.” Un imposant barrage a également été observé sur le ruisseau du Bloquay, près du moulin du même nom. “Là aussi, on risque une inondation “. Le maire le constate : les castors semblent de plus en plus présents et étendent leur territoire. “Il y a toujours eu des castors dans la vallée, sur l’Ourthe, mais ils sont en train de remonter vers les ruisseaux en amont.”

Ce qui choque le maire de Hamoir, c’est le manque de gestion de la population et de ses conséquences. “Protéger les castors, c’est sympa mais on subit les conséquences. Protéger, c’est gérer ! Or, les autorités responsables, dont l’Office National des Forêts (ONF), sont réticentes à réguler la prolifération du castor. Mais lorsque des problèmes surviennent sur le terrain, tout retombe sur les communes. L’ONF, les voies navigables, la province, tout le monde disparaît quand on les appelle en urgence. Il faudrait un service disponible 24h/24.

Berges affaiblies

Le maire plaide pour trouver un équilibre plutôt que de laisser faire. “Les castors ont été réintroduits de manière sauvage et il est temps de reprendre le contrôle. Oui, le castor est sympa, favorise la biodiversité, mais jusqu’à quel point devons-nous le protéger lorsqu’il cause trop de dégâts ? De manière générale, la présence de castors affaiblit les berges, dénature le paysage, provoque de l’insécurité. Il n’a pas de prédateur et se développe sans contrôle ni régulation, on le voit un peu partout. Avec le risque de vivre la même situation qu’avec les ratons laveurs, une espèce protégée que nous ne maîtrisons plus. Son coup de gueule a été relayé sur les réseaux sociaux et n’est pas passé inaperçu. “Plusieurs communes confrontées à ce problème, surtout en Ardenne, m’ont contacté pour se mobiliser et alerter les autorités.” Cette mobilisation, le maire l’encourage mais n’y participera pas. “Je ne vais pas m’impliquer davantage. Car j’ai peu d’espoir. J’ouvre simplement le débat, je constate.” En 2020, on comptait entre 3 000 et 4 000 castors en Wallonie, répartis sur environ 1 000 sites.

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