Le déficit budgétaire de l’État “s’établirait pour 2023 à 173,3 milliards d’euros”, soit 2 milliards supplémentaires par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances de fin de gestion, selon Bruno Le Maire mercredi, ministre de l’Économie, en conseil des ministres. Présentée le 31 octobre, la loi de finances de fin de gestion pour 2023 (LFG), une nouvelle catégorie de loi de finances, tablait sur un déficit de 171,4 milliards d’euros.
Mais les recettes fiscales ont finalement été moins bonnes que prévu: “les recettes nettes du budget général sont inférieures de 7,8 milliards d’euros aux prévisions” de la LFG, précise le compte rendu du conseil des ministres. Le rendement de l’impôt sur les sociétés net “est inférieur de 4,4 milliards d’euros à la prévision, en raison d’un acompte de décembre moindre qu’escompté et d’un bénéfice fiscal peu dynamique”. Par ailleurs, “la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est inférieure de 1,4 milliard d’euros à la prévision, et l’impôt sur le revenu présente une moins-value de 1,4 milliard d’euros par rapport à la prévision, du fait de taux de prélèvement à la source issus des déclarations de l’été 2023 moindres qu’attendu”, selon le gouvernement.
“Maîtrise du déficit du budget”
Les dépenses, elles, “sont inférieures de 6,2 milliards d’euros au niveau prévu en LFG” en partie grâce à “la sous-exécution des crédits des ministères (-3,8 milliards d’euros) et la moindre mobilisation du prélèvement sur recettes (-1,3 milliard d’euros) au profit des collectivités territoriales du fait du moindre recours au filet de sécurité face aux prix de l’énergie”, selon le gouvernement. “Les efforts de maîtrise du déficit du budget de l’État seront poursuivis au cours de l’année 2024”, est-il affirmé. Le solde budgétaire définitif ne sera communiqué qu’au moment du dépôt du projet de loi relatif aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes.
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