Vitriol – Souffrir et devenir

Vitriol – Souffrir et devenir

2024-01-24 11:00:26

(c) Peter Beste

Pourquoi simplement le faire quand vous pouvez tout étendre presque au-delà de la reconnaissance ? Pour Vitriol-Mastermind Kyle Rasmussen, il n’y a pas de raccourcis. Au lieu de cela, il s’est poussé toujours plus loin, repoussant souvent les limites de ce qui était possible, pour enregistrer une suite à « To Bathe From The Throat Of Cowardice ». Le titre du deuxième album va comme un gant au Death Metal brutal, plus noirci que jamais et à la capacité à souffrir des musiciens : « Souffrir et devenir ».

Le fait que « Shame And Its Afterbirth », le morceau le plus long de ce disque (bien plus de six minutes), se trouve dès le début s’inscrit dans le cadre du tableau. Non seulement le vitriol veut souffrir, mais l’auditeur intéressé doit aussi dépasser ses propres limites. Cela se marie bien avec la longue introduction à la terreur psychologique, qui se transforme finalement en une descente infernale. Rasmussen et le bassiste Adam Roethlisberger se lancent des éléments de force élémentaire, les tambours battent avec un enthousiasme croissant, et pourtant le groupe américain continue de faire allusion à de petites approches mélodiques. Il y a des restes de l’intro brisée et des signes avant-coureurs du solo expansif – l’espoir sonne différemment.

Après ce début monumental, il n’y a bien sûr pas de place pour la pitié. « Flood Of Predation », le seul morceau (à peine) inférieur à quatre minutes, frappe directement la porte de la maison et attaque immédiatement avec audace – baveux, frontal, inflexible. Lorsque « I Am Every Enemy » se replie à plusieurs reprises dans des passages au moins suggérés à mi-tempo et déchaîne une violence apocalyptique, tout est vain – comme dans « The Flowers Of Sadism », oppressant et exténuant. Plus que jamais, Vitriol laisse transparaître leur proximité avec des sons de death noircis, entourés de petites explosions. L’aspect plombé et noir profond est très bon.

Une fois de plus, l’essoufflement absolu règne lorsque le vitriol frappe. En fait, “Suffer & Become” parvient à paraître un peu plus brutal et distant, sans sacrifier cette certaine lourdeur Blackened qui constitue une promesse passionnante et bienvenue pour l’avenir. Dans ces moments-là, la formation américaine démantèle tout sur son passage de manière apocalyptique, ouvrant la voie à une catastrophe inévitable… pour ensuite battre des records de vitesse l’instant d’après. La capacité à souffrir est obligatoire pour cet album, avec lequel Vitriol devrait enfin s’imposer.

Note : 8/10

Disponible à partir du : 26 janvier 2024
Disponible via : Century Media (Sony Music)

Facebook: www.facebook.com/vitriolwarfare

Mots clés: mort noircie, death metal brutal, death metal, critique, souffrir et devenir, tech death, vitriol

Catégorie: Magazine, Critiques



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