Si les frères Jonathan et Éloi Painchaud s’épanouissent aujourd’hui pleinement avec le groupe Salebarbes, ils ont vécu une période creuse en début de carrière, alors que leur groupe Okoumé gagnait en popularité.
Les frères, qui ont quitté leur patelin madelinot à peine sortis de l’adolescence pour vivre de leur musique, n’ont pas récolté les fruits de leur labeur tout de suite. «On vivait de rien et on volait à moitié dans les épiceries», a confié Éloi Painchaud, dimanche soir, lors du premier épisode de la nouvelle saison de La vraie nature.
«Je me souviens, on est les cinq dans une place où tu as trois hot-dogs pour 1$ et on entend notre chanson Dis-moi pas ça qui joue en rotation forte. Elle est rendue dans le top 10…», a évoqué le chanteur avant que son frère ne poursuive.
«J’avais emprunté 5$ à mon coloc pis j’avais acheté pour 5$ de hot-dogs pour la gang. On est là, en train de manger nos hot-dogs, pis là ça joue; on se fait comme: “OK, c’est comme ça que ça sentir être une rock star”», a soulevé Jonathan, en pleine préparation de guédilles au homard.
Le groupe a ensuite rapidement pris de l’ampleur au Québec, vendant plus 150 000 exemplaires de son premier opus, en plus d’être invité sur tous les plateaux de télé de l’époque, notamment à La fureur.
«Le premier album d’Okoumé, c’est un album extrêmement naïf. C’est des chansons de enfants. On l’écoute et on sonne comme des enfantson parle comme des enfantson écrit comme des enfants…», a décrit Jonathan Painchaud, entouré de ses collègues de Salebarbes, au chalet de Jean-Philippe Dion.
«J’étais rendu a été»
Après la séparation d’Okoumé – survenue après la sortie du second opus –, Jonathan Painchaud, qui tentait de percer en solo, s’est fait dire par un directeur de la programmation musicale d’une grande station de radio que sa musique appartenait au passé et qu’elle ne serait plus jamais jouée sur les ondes.
Jonathan et Éloi Painchaud, Kevin McIntyre, George Belliveau, Jean-François Breau et Jean-Philippe Dion lors du premier rendez-vous de la nouvelle saison de «La vraie nature», qui réunissait le groupe Salebarbes au chalet de l’animateur.
Photo fournie par TVA
«Je me suis dit: “Ma carrière est finie… Je vais aller au gym pour digérer ça…”», a raconté l’auteur-compositeur. C’est d’ailleurs cette période de sa vie qui lui a donné les munitions pour écrire la chanson Pousse, pousseet qui lui a permis de réintégrer les radios.
«J’étais surtout content de ne pas avoir à chercher une autre avenue, parce que je ne sais rien faire d’autre», a-t-il ensuite répondu à Jean-Philippe Dion.
Se retrouver grâce à Salebarbes
Avant de former Salebarbes, les cinq membres du groupe – George Belliveau, Jean-François Breau, Kevin McIntyre, Éloi Painchaud, Jonathan Painchaud – ont tous eu un moment dans leur carrière solo respective où ils ont mis un voile sur leur personnalité pour goûter au succès.
Aujourd’hui, Salebarbes, qui a été sacré groupe de l’année à l’ADISQ en 2022, leur permet de se présenter sans artifice, de se reconnecter avec leurs racines et leurs dialectes.
«Je n’ai jamais vu Jo aussi heureux. Salebarbes, ça fait quelque chose à Jo qui est de l’ordre de l’euphorie», a dit Éloi à propos de son frère.
La vraie nature est présentée le dimanche soir après La Voix et peut être rattrapée sur TVA+.
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