Je tiens à exprimer ma gratitude envers Martin Griffiths pour sa présentation.
La France souligne que les otages doivent être libérés immédiatement et sans conditions. Il est impératif que ce Conseil condamne les attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas et d’autres groupes terroristes, ainsi que les violences sexuelles et sexistes.
Suite à l’initiative de la France et d’autres pays européens, l’Union européenne a mis en place des sanctions contre le Hamas.
Il est plus que urgent d’agir sur le terrain pour instaurer un cessez-le-feu durable. Israël doit respecter le droit international humanitaire, qui exige en tout temps et en tout lieu le respect des principes de distinction, nécessité, proportionnalité et précaution.
Comme l’a souligné Martin Griffiths, il est crucial de lever les obstacles pour assurer un accès humanitaire et de mettre pleinement en œuvre les résolutions 2712 et 2720 de ce Conseil. La France reste solidaire avec les Palestiniens de Gaza et prend des mesures concrètes pour leur venir en aide : envoi de fret et de soins médicaux en collaboration avec l’Égypte, ainsi que de fret humanitaire parachuté sur Gaza avec l’aide de la Jordanie.
Les informations sur la possible implication d’agents de l’UNRWA dans les attentats du 7 octobre sont extrêmement préoccupantes, et les enquêtes en cours doivent éclaircir ces faits passés et être suivies de mesures concrètes. La France n’avait pas prévu de nouveaux versements au premier semestre 2024 et décidera, en temps voulu, des actions à entreprendre, en veillant à ce que toutes ses exigences en matière de transparence et de sécurité de l’aide soient prises en compte.
La France prend acte de la décision de la Cour internationale de justice concernant des mesures conservatoires. Elle tient fermement au respect du droit international et réaffirme sa confiance et son soutien à la Cour internationale de justice.
Sur le plan politique, la solution des deux États est la seule voie possible pour aboutir à une paix juste et durable. Il est essentiel de travailler à l’établissement d’un État pour les Palestiniens. L’Autorité palestinienne a un rôle central à jouer dans ce processus, en Cisjordanie comme à Gaza, qui doit faire partie de cet État palestinien.
La France condamne la politique de colonisation menée par Israël et les violences des colons en Cisjordanie.
Nous condamnons également la tenue d’une conférence dimanche dernier à Jérusalem visant à promouvoir l’implantation de colonies à Gaza et le transfert de la population palestinienne de Gaza en dehors de ce territoire. Nous rappelons que la Cour internationale de justice a établi l’obligation pour Israël de tout mettre en œuvre pour empêcher et punir ce type de discours.
Enfin, il est urgent d’éviter une escalade régionale.
La stabilité du Liban et de la région exige le plein respect de la résolution 1701 par toutes les parties, avec l’aide de la FINUL. La France contribue à créer les conditions d’une désescalade durable dans ce cadre.
La France continuera à assumer ses responsabilités pour contribuer à la sécurité maritime en mer Rouge.
Je vous remercie./.