(Photo AP/Eugène Hoshiko)
RÉVISION DES MARCHÉS. Les Bourses européennes étaient en légère hausse mercredi, restant proches des sommets avec la baisse plus marquée que prévu de l’inflation en France, tandis que Wall Street se prépare à souffrir après les résultats des géants technologiques.
Les indices boursiers à 7h30
Paris ajoutait 0,2% en début de séance en Europe et Francfort moins de 0,1%. Londres perdait environ 0,1%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressait de 0,1% et l’indice élargi S&P500 glissait de 0,3%.
En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 0,6% à Tokyo. La bourse de Shanghaï a reculé de 1,5% et le Hang Seng a plongé de 1,4% à Hong Kong. Sidney a bondi de 1,1% et Séoul a perdu 0,1%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 77 cents US à 77,05$US le baril.
Contexte
L’inflation a nettement ralenti en France en janvier, à 3,1% sur un an, selon la mesure nationale, contre 3,7% en décembre. Les prix de l’énergie, de l’alimentation et des produits manufacturés ont contribué à cette tendance plus marquée qu’attendu, à la veille des chiffres pour la zone euro.
Cela permettait à l’Europe de résister à la séance difficile qui s’annonce à Wall Street, avec notamment l’indice technologique Nasdaq attendu en baisse de plus de 1,1% à l’ouverture après les résultats d’Alphabet et de Microsoft, mal accueillis par les investisseurs.
Le S&P 500 est attendu pour sa part en baisse de 0,5% selon les contrats à terme, tandis que le Dow Jones, avec ses entreprises moins technologiques, était stable.
Hors actualité des entreprises, les investisseurs attendent les chiffres sur les créations d’emplois dans le secteur privé américain.
Surtout, le milieu de séance américaine sera marqué par la décision de la Banque centrale américaine sur le niveau de ses taux directeurs, puis la conférence de presse de son président Jerome Powell.
«L’année 2023 a montré que certaines décisions ne produisaient pas toujours l’effet escompté» préviennent les analystes de Natixis, pour qu’il soit donc «trop tôt pour une première baisse de taux en mars», la date espérée par le marché.
Une technologie fragile
Malgré des bénéfices supérieurs à 20 milliards sur les quatre derniers mois de l’année et des attentes un peu dépassées, Microsoft devrait ouvrir en baisse de près de 1% et Alphabet de plus de 5% selon les échanges électroniques d’avant séance.
«Les gros investissements dans l’intelligence artificielle ont fait perdre un peu de leur éclat à des chiffres assez impressionnants», commente Neil Wilson, analyste de Finalto.
Peso Novo Nordisk
Le danois Novo Nordisk, première capitalisation européenne, a brièvement dépassé les 500 milliards de dollars de capitalisation boursière après ses résultats mercredi. Elle est seulement la deuxième entreprise européenne à dépasser ce cap, après le géant du luxe LVMH en 2023, qui est depuis repassé en dessous.
Le laboratoire, connu notamment pour son traitement anti-obésité Wegovy, a publié un bénéfice net pour 2023 en hausse de 51%, au-delà des prévisions. Son titre gagnait 0,68%.
Le britannique GSK montait de son côté de 3,21% malgré l’annonce d’un bénéfice annuel divisé par trois, mais le suisse Norvatis reculait de 3,62%.
Vodafone reste sur sa ligne
Le groupe de télécoms britannique Vodafone, qui préfère continuer les discussions avec «d’autres parties», a rejeté mercredi l’offre de fusion de sa filiale italienne avec celle de son concurrent français Iliad, après une première approche repoussée en 2022. Le groupe détenu par le milliardaire Xavier Niel, qui détient 2,5% de Vodafone, a pris «acte de cette décision».
L’action reculait de 3,48% à Londres.
Du côté du pétrole et des taux
Les prix du pétrole baissaient mercredi, lestés par la contraction de l’activité manufacturière chinoise, indicateur inquiétant sur la demande du premier importateur mondial de brut.
Le baril de WTI américain perdait 1,03% à 77,02$US, et celui de Brent de la mer du Nord abandonnait 1,01% à 82,03$US.
Les taux d’intérêt des emprunts des États refluaient légèrement tant aux États-Unis qu’en Europe.
L’euro cédait un peu de terrain face au dollar américain, un euro valant 1,0835 dollar (-0,09%).
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