« Boom » des appartements touristiques : en 2023, ils sont devenus 8 % plus chers

« Boom » des appartements touristiques : en 2023, ils sont devenus 8 % plus chers

2024-02-01 14:42:22

Jeudi 1er février 2024, 09h43

Le tourisme a connu en 2023 un « boom » qui touche l’ensemble du secteur. L’un des volets les plus controversés est celui des logements touristiques ou de vacances, dont la prolifération a explosé après la pandémie en raison de la difficulté de les maîtriser malgré les problèmes de sécurité et la saturation des villes signalés par les habitants des quartiers touchés – généralement les plus centraux. – dans les villes les plus touristiques.

Et ce « boom » se traduit par des prix. L’enquête sur l’hébergement non hôtelier publiée ce jeudi par l’INE révèle que l’indice des prix des appartements touristiques (IPAP) a été 8,3% plus élevé en 2023 que l’année précédente. Rien qu’au mois de décembre, les prix ont augmenté de près de 12 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est bien supérieure à l’inflation, qui a clôturé en 2023 à 3,1 %.

Les appartements touristiques ne sont pas les seuls établissements non hôteliers à devenir plus chers en 2023. Les campings (IPAC) sont également devenus plus chers de 5,4% par rapport à l’année précédente et les hébergements ruraux (IPTR), de près de 5%. Rien qu’au mois de décembre, les campings ont augmenté de 3,4 % par rapport au même mois de 2022, et le tourisme rural est devenu plus cher de 4,2 %.

Revenant aux appartements touristiques, les nuitées réservées ont augmenté de 3,1% en 2023 par rapport à 2022, atteignant près de 70 millions de nuitées dans ce type d’hébergement l’année dernière. Ainsi, plus de la moitié des nuitées réservées en hébergement touristique (non hôtelier) ont été passées en appartement (51%).

Viennent ensuite les campings (35% du total), les hébergements de tourisme rural (9%) et enfin les auberges (5,5%). Au total, les touristes ont réservé un total de 137 millions de nuitées dans des hébergements non hôteliers en 2023, soit 4,4% de plus que l’année précédente, principalement en raison du fait que les étrangers ont augmenté de 8%, les réservations effectuées par les résidents étant restées pratiquement inchangées (0,1 % plus). Ces données représentent la reprise totale post-pandémique, puisque les réserves ont augmenté de 5 % par rapport à 2019.

Les îles Canaries ont été la destination préférée des touristes séjournant en appartement, avec plus de 25,1 millions de nuitées, soit 4,2% de plus qu’en 2022, selon l’INE. Et le Royaume-Uni s’est consolidé comme le premier marché émetteur d’appartements touristiques, avec 15,8 millions de nuitées, soit 5,3% de plus que l’année précédente.

L’association touristique Exceltur assure que le nombre de places de location touristique dans les 25 principales villes a augmenté de 15.500 l’année dernière (5,5% de plus), ce qui a accentué les problèmes d’accès au logement, les quartiers défavorisés, la surpopulation et la banalisation des plus quartiers emblématiques, “avec pour conséquence un effet négatif sur la perception sociale du tourisme”. En effet, une enquête réalisée auprès des entrepreneurs du tourisme suggère que la croissance de ce type d’hébergement illégal est identifiée comme le principal problème du secteur d’ici 2024.

C’est pour cette raison qu’ils exigent une « réglementation nationale-cadre » qui contribuerait à faire respecter les réglementations régionales et locales en vigueur. Leurs données, similaires à celles révélées par les statistiques expérimentales de l’INE qui mesurent le nombre de résidences touristiques en Espagne et leur capacité, désignent Barcelone, Palma de Majorque, Ibiza et Saint-Sébastien comme les quatre villes où le nombre d’appartements a diminué. le plus de tourisme entre 2019 et 2023, coïncidant avec les domaines dans lesquels les administrations publiques ont exercé un contrôle plus efficace.

Là où les résidences de tourisme ont été réglementées mais rencontrent de nombreuses difficultés pour s’y conformer, leur nombre a diminué, mais dans une moindre mesure. C’est le cas de Madrid (-8% par rapport à 2019), Valence (-8%), Séville (-8%), Cordoue (-12%) ou encore Alicante (-12%).

En revanche, dans les villes où le nombre de places a considérablement augmenté, ce sont celles qui n’ont pas adopté de mesures de planification ou qui n’ont pas prévu d’instruments pour leur respect. C’est le cas de Malaga (12 % de plus qu’en 2019), Almería (58 % de plus), Bilbao (26 % de plus), Tolède (19 %) ou Valladolid (18 %).

Changements dans les villes

Une étude publiée jeudi par Fedea assure qu’une fois surmonté le revers que la pandémie a causé au tourisme, l’Espagne est devenue un “exemple emblématique” de reprise et de prospérité dans le secteur avec un nombre record de visiteurs et de dépenses. Il révèle ainsi l’investissement croissant des entrepreneurs hôteliers dans les principales villes espagnoles, ce qui a des conséquences économiques mais aussi sociales.

En ce sens, le professeur Alberto Hidalgo, auteur de l’étude, considère que l’ouverture de nouveaux hôtels dans les zones urbaines a généré un « effet positif » sur le nombre d’entreprises et la création d’emplois dans ces zones, ce qui a entraîné un « revitalisation économique » portée par l’industrie hôtelière. Cependant, les travaux soulignent également que cet impact positif n’est pas homogène, puisque les entreprises traditionnelles « ont été déplacées » des centres-villes. Selon le rapport, ce processus favorise les grandes entreprises par rapport aux travailleurs indépendants, entraînant un « déplacement notable des bars et restaurants gérés par des travailleurs indépendants vers ceux appartenant à de plus grandes entreprises ».



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