Lors du deuxième jour de son procès pour attouchements et agressions sexuelles sur trois jeunes filles âgées de 12 à 14 ans à l’été 2022, Raphaël Bélisle a donné son témoignage en défense.
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Au cours d’un témoignage de plusieurs heures, parfois confus, l’ancien moniteur scout nie avoir commis les gestes qui lui sont reprochés.
Agité, Raphaël Bélisle semblait nerveux, donnant beaucoup de détails et anticipant même les questions des procureurs.
Il a mentionné à la juge être hyperactif.
La veille, les jeunes plaignantes ont raconté les gestes dont elles prétendent avoir été victimes.
L’une d’entre elles affirme que l’accusé de 26 ans l’aurait enlacée par derrière et placé ses jambes au-dessus des siennes alors qu’ils dormaient dans un chalet lors d’une sortie des scouts.
Deux autres présumées victimes ont témoigné d’incidents survenus à son domicile et lors d’un voyage en Floride, affirmant avoir senti son pénis en érection lors de différentes interactions avec lui, alors qu’il parlait souvent de sexe.
L’accusé nie tout en bloc.
«Je n’ai jamais rien dit de tel, ce n’est pas vrai. […] Ce n’est jamais arrivé. […] Je n’ai aucun souvenir d’avoir pris un selfie avec l’une d’elles assise sur mes genoux. […] Jamais je ne leur ai fait regarder des films inappropriés», a témoigné le jeune homme.
L’une d’entre elles a témoigné avoir dormi chez l’accusé à plusieurs reprises et s’être retrouvée plusieurs fois dans son lit à sa demande.
Raphaël Bélisle était famille d’accueil d’une fillette de huit ans que la plaignante a gardée à deux reprises. Il affirme n’avoir jamais eu de comportement déplacé envers elle.
Concernant cette affection, l’accusé affirme :
«Qu’elle est particulière, qu’elle suscitait une attention négative […] je n’ai jamais dormi en cuillère avec elle ou mis ma cuisse sur elle alors que j’étais en érection.»
Lors du contre-interrogatoire, l’avocate de la partie accusatrice lui a montré des vidéos prises en Floride où on le voit en maillot de bain, torse nu, jouant au tic-tac-toe sur son ventre avec une jeune fille ou en train de la chatouiller alors qu’elle est en pyjama dans une chambre d’hôtel.
Le juge Serge Champoux rendra son jugement le 18 mars. La défense a plaidé au juge que l’accusé a maintes fois tenté de se défausser au cours de son témoignage, qu’il avait des explications pour tout, ce qui a nui à sa crédibilité.