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L’espionnage chinois en Belgique : une menace grandissante

by Nouvelles
L’espionnage chinois en Belgique : une menace grandissante

“Dans le monde du porc, personne ne peut négliger la Chine”, a déclaré un responsable flamand de l’agroalimentaire quelques heures après la levée de l’embargo sur le porc chinois à la mi-janvier. La Chine, de son côté, ne néglige rien, ce qui lui a valu une place privilégiée dans le récent rapport de la Sûreté de l’État. Après la Russie, la Chine figure en bonne place sur la liste des priorités des services de renseignements belges. En effet, les renseignements chinois utilisent toutes les techniques possibles pour collecter des informations leur permettant d’asseoir leur suprématie économique et de diffuser leur idéologie. La Chine, qui affiche un excédent commercial de 27 milliards d’euros par rapport à la Belgique, est également prompte à promouvoir sa propre vision du système de gouvernance mondiale.

“Le point le plus sensible est incontestablement le risque d’espionnage dans des lieux stratégiques. Les universités ont depuis longtemps été identifiées, mais Cosco à Zeebruges ou Alibaba à Liège doivent également être des points d’attention.”

La série que lance Gratuit cette semaine s’inscrit dans ce contexte, avec une actualité préoccupante. Les connexions de certains députés du Vlaams Belang, comme Frank Creyelman, ont montré que la Belgique doit être beaucoup plus vigilante. Le carcan économique dans lequel se trouve la Belgique ne doit pas s’apparenter à une camisole. Certes, le 31 janvier, la commission “Justice” de la Chambre a adopté une mise à jour de la législation pénale sur l’espionnage et l’ingérence étrangère. La prise de conscience, après une longue période de naïveté, est bien réelle. Il faudra probablement aller plus loin. Le point le plus sensible est incontestablement le risque d’espionnage dans des lieux stratégiques. Les universités ont depuis longtemps été identifiées, mais Cosco à Zeebruges ou Alibaba à Liège doivent également être des points d’attention.

“Les sociétés chinoises, en vertu de l’article 24 de la loi chinoise de 2017 sur le renseignement national, sont en effet tenues d’ouvrir des postes au sein de l’entreprise à des agents de renseignement chinois, y compris à l’étranger.”

Dans bon nombre de domaines (intelligence artificielle, robotique, pharmacie, aéronautique), nous restons trop naïfs envers le risque que représente la Chine”, nous synthétise l’une de nos sources politiques bien informée sur le dossier. Ces sociétés, en vertu de l’article 24 de la loi chinoise de 2017 sur le renseignement national, sont en effet tenues d’ouvrir des postes au sein de l’entreprise à des agents de renseignement chinois, y compris à l’étranger. Au-delà du filtrage des investissements étrangers permis par la législation belge, la Belgique devra probablement se regarder dans le miroir : contrairement à de nombreux autres pays européens, notre pays a choisi de maintenir un traité d’extradition vers la Chine… Avec tous les risques imaginables compte tenu de la partialité de la justice chinoise. La question est complexe, le rapport de force est inégal, mais cela ne doit pas entraver la capacité d’action belge, notamment en ce qui concerne l’espionnage économique et la télésurveillance, domaines où deux sociétés chinoises sont encore très présentes dans notre pays.

Depuis que j’ai refusé d’être un espion pour la Chine en Belgique, ma famille est persécutée et risque le camp de concentration ou la prison

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