Communication entre la culture et les médias sociaux. Mais nous ne devons pas perdre nos valeurs – Corriere.it

Communication entre la culture et les médias sociaux.  Mais nous ne devons pas perdre nos valeurs – Corriere.it

2024-02-06 19:46:39

De ALDO GRASSO

Dans Culture médiatique. Du papier imprimé à la fragmentation numérique(Carocci) raconte comment la troisième page a évolué au fil du temps : des gazettes littéraires à l’ère des réseaux sociaux

La forme du journalisme, les parcours de l’information connaissent une sorte de déconstruction. Dans le monde numérique, l’industrie de l’édition n’a plus de réel contrôle sur ses contenus et donc sur son avenir, car elle dépend de plus en plus des agrégateurs d’information et réseau social… Un nombre croissant d’utilisateurs tombent sur l’actualité par inadvertance, un phénomène qui se produit notamment grâce à Facebook, YouTube, Instagram, TikTok. Dans son nouveau livre Culture médiatique. Du papier imprimé à la fragmentation numérique (Carocci), Giorgio Zanchini aborde l’un des thèmes centraux du journalisme culturel, qui était identifié jusqu’il y a peu dans la fameuse troisième page et qui connaît aujourd’hui une période de pulvérisation radicale (on vaut qu’on même en termes critiques).


D’une part, les nouvelles technologies ont révolutionné l’information, le monde de l’édition et la communication culturelle en général ; d’autre part, la dispersion des lieux où la culture est discutée rend beaucoup plus difficile l’identification de hiérarchies critiques, de jugement autoritaire, de validation d’une opinion : le monde des troisièmes pages, de culture élevée et surveillée, est devenu un univers aux frontières floues, composé d’une myriade de sites, blogs, magazines en ligne, influenceurs et bookmakers. L’excellent livre de Zanchini raconte la longue évolution de ce secteur, depuis les gazettes littéraires de la fin du XVIIe siècle jusqu’à la fragmentation contemporaine, et offre un aperçu précis et actualisé de ce qui se passe aujourd’hui dans les journaux et magazines, à la télévision et à la radio, sur les réseaux sociaux et sur les quais.


Pendant longtemps, les livres et les journaux ont été les seuls piliers sur lesquels reposait la transmission des savoirs. Aujourd’hui, le rôle de ceux qui sélectionnent, certifient et organisent l’accès au savoir, cette activité articulée et complexe que les critiques, les éditeurs et les journalistes mènent depuis des générations, s’affaiblit considérablement. Laissant de côté les origines de la troisième page, où existait souvent la tradition de publication en série de romans-feuilletons d’auteurs tels que Alfredo Panzini, Luigi Pirandello, Giovanni Verga, Gabriele d’Annunzio, Grazia Deledda, Emilio Cecchi, Bruno Barilli, Giovanni Papini. , le changement de la troisième page telle que nous la connaissons se produit encore aujourd’hui au milieu des années soixante, avec il Giorno réalisé par Italo Pietra. Les pages culturelles oscillent entre une approche plus populaire et l’entrée en scène d’écrivains (Alberto Arbasino, Pietro Citati, Luciano Bianciardi, Mario Soldati, pour ne citer qu’eux) difficiles à classer et hors du moule conventionnel. C’est ensuite au tour de la République d’Eugenio Scalfari qui, au centre, se veut une culture combative et en même temps noble, de nature à favoriser le débat d’idées au quotidien. Enfin Paolo Mieli avec le Corriere della Sera : Mieli interroge sa rédactionvis controverse
, il a lui-même déclaré que la manière moderne d’aborder la culture est basée sur les conflits : “Je crois que tout journaliste doit avoir la capacité d’osciller continuellement de haut en bas et vice versa”. Au cours des années suivantes, Mieli revient à plusieurs reprises sur ces innovations, expliquant comment l’un de ses objectifs était de pouvoir proposer un produit capable de répondre au défi de la télévision.

Oui, la télévision. Nous parlons également du la culture à la télé, qui se manifeste souvent comme quelque chose d’épisodique, occasionnel, inattendu et, lorsqu’il apparaît à l’écran, a inévitablement les formes de l’apparition, d’un sursaut timide. Et donc il est de plus en plus rare d’en trouver dans les émissions dites culturelles. La culture n’est pas un sujet limité (livres, expositions, événements, diffusion, mémoire du Maestro Manzi…), un genre proche de l’actualité ou du sport. La culture est un caractère des choses, pas une pose, pas l’état d’esprit de ceux qui remplissent leur bouche du mot culture.

Compte tenu de l’importance et de l’omniprésence des moyens de communication dans la société contemporaine, et du fait que les médias ne sont pas de simples prothèses, mais plutôt des environnements dans lesquels nous sommes immergés, le changement total en cours. Les nouveaux moyens se heurtent aux canons de l’expérience culturelle traditionnelle et obligent nos esprits à effectuer des exercices d’adaptation : si nous voulons les dominer et ne pas être dominés par eux, si nous ne voulons pas perdre un héritage de valeurs sur lesquelles repose notre civilisation. est toujours basé.

6 février 2024 (modifié le 6 février 2024 | 17h31)



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