La longue odyssée des réfugiés coincés dans le no man’s land (note 8) – Corriere.it

La longue odyssée des réfugiés coincés dans le no man’s land (note 8) – Corriere.it

2024-02-07 01:44:24

De Paolo Mereghetti

«Green Border», une œuvre de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland, boycottée chez elle, dénonce les abus envers les migrants à la frontière avec la Biélorussie

Dans un monde qui semble vouloir oublier le sens de certaines valeurs, tout d’abord respect de la personne humainele film d’Agnieszka Holland veut rappeler avec force que là où le mépris humain e la haine raciale ils existent et — hélas — prospèrent, certains principes doivent être défendus et mis en pratique. Et avec Bordure verte (lauréate du Prix Spécial du Jury à la Mostra de Venise), la réalisatrice polonaise de 75 ans nous en donne un bon exemple, reconstituant ce qui s’est passé ces dernières années dans son pays, une Pologne qui, à l’époque du film, se déroule dans 2021 avec une ultime annexe en 2023, a été menée par le gouverneur Morawieckimembre du parti d’extrême droite PiS (Droit et Justice), clérical, nationaliste et antilibéral. Gouvernement qui, avant le changement suite aux élections survenues en octobre, avait a durement attaqué l’œuvreincitant la commission polonaise des Oscars à ne la propose pas dans la catégorie du meilleur film international.

En choisissant le noir et blanc (cette consonance de style avec
Il y a encore demain
par Paola Cortellesi, comme pour des “tragédies”, qu’elles soient publiques ou privées, réalisme des couleurs risquerait d’atténuer le drame), le film suit l’odyssée d’un famille d’immigrés syriens que nous rencontrons dans un avion qui les emmène de Turquie vers la Biélorussie : ils espèrent pouvoir facilement entrer en Pologne (comme on leur a fait croire) où un minibus devrait les attendre pour les emmener en Suède chez un oncle, et dans lequel ils emmènent également un immigré afghan, qui compte demander l’asile politique. Mais lorsqu’ils arrivent près de la frontière, ils découvrent que la réalité est bien différente : extorsion, fausses promesses, violence. Celui qui semblait gentil s’avère être un bourreau masqué.

Des deux côtés des barrières qui marquent la division entre la Biélorussie et la Pologne, les militaires des deux pays se dévoilent prédateurs cyniques: ils facturent un prix exorbitant pour une bouteille d’eau, ils profitent duinfliger une humiliation aux gens et semblent prendre plaisir à les repousser de l’autre côté de la frontière à chaque fois, accomplissant chaque atrocité (par exemple rendre un thermos après avoir cassé le verre à l’intérieur pour que le buveur se tranche la gorge). Et si tu es ému de voir, dans l’abandon d’un terre désolée et inhospitalièrele vieux chef de famille syrien qui s’efforce de respecter les règles de la prière quotidienne, immédiatement après les scènes de violence et inhumanité ils prennent le relais.

Champion d’un cinéma capable de interroger le spectateurHolland divise son film en différentes parties, pour nous faire connaître les protagonistes de celle-ci odyssée humaine. Ainsi, après nous avoir présenté à la famille qui vit de première main l’échange de responsabilités (pour employer un euphémisme) entre la Pologne et la Biélorussie, l’un des militaires affectés au service frontalierau moment où il assiste à l’un des briefings sur le danger que représentent les immigrés, «terroristes, pédophiles et zoophiles» pour citer le portrait que leur ont proposé les autorités polonaises. Et immédiatement après, le film raconte leengagement des militants qui défient les interdictions des autorités pour porter secours aux immigrés qui errent dans la « zone verte », celle-là la terre de personne que préside l’armée polonaise et où elle en interdit l’accès (et que Kasia Smutniak a mis au centre de son beau documentaire Mur).

Et ainsi, points de vue alternés et approfondir cette situation, maintenant cette situation, expliquer les problèmes et raconter les drames (car la mort finit inévitablement par faire son apparition tragique), Holland choisit de ne pas cacher son point de vue (bien conscient que “l’objectivité” n’existe pas) et de souligner son sentiment direct mettre en jeu par une politique qui l’implique d’abord en tant que citoyenne et par conséquent en tant que réalisatrice. Pourtant, c’est précisément ce qui a été déclaré choix du domaine offrir au spectateur les éléments pour comprendre et interpréter ce qu’il voit à l’écran et se poser des questions à ce sujet de quel côté prendre. Comme le font les jeunes du final – Polonais et immigrés – qui, au nom de la musique, surmontent outout type de barrière. Et que la fin pharisienne à l’arrivée des migrants ukrainiens scelle sans avoir besoin de mots.

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6 février 2024 (modifié le 6 février 2024 | 23h44)



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