2024-02-06 17:18:00
La police turque a abattu deux assaillants devant le Palais de Justice d’Istanbul. Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré sur les réseaux en ligne qu’un homme et une femme ont attaqué les policiers qui gardaient le bâtiment dans le quartier de Caglayan et a parlé d’une “attaque terroriste”. Trois policiers et trois civils ont été blessés et transportés à l’hôpital. Il a été rapporté plus tard que l’un des civils était décédé des suites de ses blessures.
Action du groupe marxiste-léniniste DHKP-C ?
Des images télévisées montraient des gens paniqués s’enfuyant dans le bâtiment tandis que des coups de feu pouvaient être entendus à l’extérieur. Un hélicoptère de la police a survolé la scène du crime. L’autorité de radiodiffusion RTÜK a imposé un blackout sur l’information.
Selon les informations, les assaillants appartenaient au groupe extrémiste de gauche DHKP-C. Il a mené des attaques répétées en Turquie depuis les années 1980. Cependant, le groupe n’a pas encore revendiqué l’attentat d’Istanbul. Le DHKP-C est un groupe marxiste-léniniste qui veut détruire l’ordre politique turc par un renversement armé et le remplacer par un système socialiste. Il figure sur la liste des terroristes en Turquie ainsi que dans l’UE et aux États-Unis.
Décès d’un procureur dans le même immeuble
Le palais de justice d’Istanbul a déjà été le théâtre d’attaques armées. En 2015, un procureur a été tué au palais de justice après que le DHKP-C l’a pris en otage.
La Turquie a connu ces dernières années des attentats à la bombe et d’autres attaques répétés liés aux combattants djihadistes et aux militants kurdes. Malgré une diminution de ces actes, les forces de sécurité d’Istanbul et de la capitale Ankara restent en état d’alerte. Le mois dernier, un homme a été abattu par deux hommes armés qui ont ouvert le feu dans une église catholique d’Istanbul. La milice jihadiste « État islamique » (EI) a revendiqué ce crime.
En octobre, deux assaillants ont blessé deux policiers lors d’une attaque contre le quartier gouvernemental d’Ankara revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit. La Turquie a répondu par une multiplication des frappes aériennes contre des cibles kurdes en Syrie et en Irak.
sti/aa (afp, dpa)
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