2024-02-07 12:12:03
Au moins 12 personnes ont été tuées dans une explosion dans le bureau d’un candidat de circonscription dans la province du Baloutchistan (sud-ouest), la veille des élections générales au Pakistan. 25 autres personnes ont été blessées, a déclaré mercredi à l’agence de presse allemande un porte-parole de l’administration locale. La chaîne d’information locale Geo News a même évalué le nombre de blessés à 30, citant un hôpital local.
Le porte-parole des autorités a supposé qu’il s’agissait d’une attaque ciblée. On ne sait pas encore si l’explosion a été provoquée par une bombe installée ou par un kamikaze. On ne sait pas non plus si le candidat de la circonscription se trouvait dans son bureau au moment du crime.
Le Pakistan élira un nouveau parlement jeudi. En raison de la récente multiplication des attaques de groupes militants islamistes, la situation à l’approche des élections dans ce pays de plus de 240 millions d’habitants est tendue. Les talibans pakistanais (TTP), qui malgré leur proximité idéologique sont indépendants des talibans au pouvoir en Afghanistan, ont récemment annoncé dans un communiqué qu’ils n’attaqueraient pas les élections malgré leur rejet.
Pendant ce temps, des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont mis en garde contre les restrictions d’Internet pendant les élections législatives. L’accès illimité à l’information est un droit de l’homme, a-t-il déclaré mardi soir dans une déclaration commune. Les autorités doivent garantir cet accès à des élections justes, libres et inclusives. Plus de 240 millions d’habitants sont appelés aux urnes. Le ministère de l’Intérieur a annoncé mardi qu’il pourrait limiter l’accès à Internet dans certaines régions. La raison invoquée par les autorités était qu’elles voulaient assurer la sécurité du scrutin. Le Pakistan est confronté depuis un certain temps déjà à un nombre croissant d’attaques de la part de groupes militants islamistes.
Selon Amnesty, le gouvernement pakistanais avait déjà restreint l’accès à Internet par le passé, notamment pour lutter contre l’opposition dans le pays. Lorsque des manifestations à l’échelle nationale ont suivi l’arrestation de l’ancien Premier ministre Imran Khan en mai de l’année dernière, les autorités ont bloqué l’Internet mobile et les plateformes en ligne. Le gouvernement a également bloqué les campagnes en ligne du parti de Khan.
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