Rome 1944, l’héroïsme de trois policiers dans les jours tragiques de l’occupation nazie – Corriere.it

Rome 1944, l’héroïsme de trois policiers dans les jours tragiques de l’occupation nazie – Corriere.it

2024-02-07 23:20:49

De ANTONIO CARIOTI

Le 8 février, pose de pierres d’achoppement devant le commissariat de la capitale pour commémorer le sacrifice de Pietro Ermelindo Lungaro, Giovanni Lupis et Emilio Scaglia

C’c’étaient ceux qui combattaient dans les montagnes, faisant partie des bandes partisanes. Certains habitants de la ville menaient une guérilla contre les occupants allemands et leurs alliés fascistes. Et il y avait ceux quitapi dans l’ombre, inséré dans l’appareil de sécurité de l’État, pour apporter une aide précieuse à la lutte de libération de notre pays : ce sont aussi des héros, qui ont souvent payé de leur vie.

Le 8 février à Rome, la police d’État, à 10 heures du matin, rend hommage à trois d’entre eux fusillés en 1944, médailles d’argent en mémoire, plaçant autant de pierres d’achoppement devant les bureaux du commissariat de la capitale. Il s’agit de pavés recouverts de petites plaques de laiton, conçues par l’artiste allemand Gunter Demnig, qui sont placées sur les trottoirs des villes de toute l’Europe pour commémorer les victimes de la barbarie nazi-fasciste devant leurs maisons. Chacun d’entre eux (il y en a aujourd’hui environ 100 000) contient le nom de la personne concernée avec les lieux et dates de naissance, de déportation et de décès.

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Outre les familles des trois victimes, la cérémonie s’est déroulée en présence de je
le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, le chef de la police Vittorio Pisani, le maire de Rome Roberto Gualtieri, la présidente de l’Union des communautés juives (Ucei) Noemi Di Segni, L’ambassadeur d’Israël, Alon Bar.

L’initiative est de retour dans le projet Sans mémoire il n’y a pas d’avenir, qui voit la police d’État s’engager, en collaboration avec l’Ucei, à maintenir vivante la mémoire de ses membres tombés pendant la Résistance ou ayant péri dans les camps de concentration nazis. Les premières pierres d’achoppement dédiées aux policiers ont été placées en 2022 devant les préfectures de police de Trieste et d’Aoste, à l’occasion de la Journée du Souvenir, le 27 janvier. D’autres cérémonies de ce type ont eu lieu ultérieurement à Udine et, en janvier dernier, à Rieti et La Spezia.

Pour mieux comprendre de qui on parle, il vaut mieux donner un regard sur les biographies des trois agents des forces de l’ordre dont les données sont rapportées dans les pierres d’achoppement qui sont posées aujourd’hui, à commencer par celui qui fut le premier à tomber pour la liberté.

Pietro Ermelindo Lungaro il est né en 1910 à Monte San Giuliano, dans la province de Trapani. Brigadier adjoint de la sécurité publique, il travaillait à Rome à la caserne des services techniques de San Eusebio lorsque la capitale était occupée par les Allemands. Lungaro est resté à sa place, mais il prend rapidement contact avec des milieux liés au Parti Action et notamment avec le major Umberto Grani, dont il devient un collaborateur important.

Le 12 février 1944, le sous-brigadier fut arrêté par les SS suite à une dénonciation, il fut emprisonné et torturé, mais il ne révéla rien. Puis vint l’attaque des partisans dans la via Rasella et les féroces représailles nazies qui s’ensuivirent aux Fosses Ardéatines. Lungaro a été immédiatement inscrit sur une liste de prisonniers antifascistes à supprimer et fut assassiné avec 334 autres martyrs le 24 mars 1944. Marié, il eut deux enfants : le troisième est né quatre mois après sa mort.

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Les deux autres victimes étaient beaucoup plus jeunes, au début de la vingtaine, toutes deux nées en 1923 : Emilio Scaglia à Antronapiana, dans le Piémont ; Giovanni Lupis à Reggio de Calabre. Tous deux ont mené leur activité partisane au sein du front militaire clandestin de la résistance, organisé après le 8 septembre par le colonel Giuseppe Cordero Lanza di Montezemolo. Ils furent arrêtés fin mars 1944 et fusillés ensemble à Fort Bravetta, avec quatre autres patriotes, le 3 juin 1944.. On les appelle les martyrs de la veille, car le lendemain les Alliés entreraient à Rome..

7 février 2024 (modifié le 7 février 2024 | 21h09)



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