Le 10 février 2009, à 7h50, David Fortin quitte la maison familiale d’Alma pour prendre l’autobus pour se rendre à son école, l’école secondaire Camille Lavoie. Mais il n’est jamais monté à bord.
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Cette année marque les 15 ans de sa disparition.15 ans de questionnement, d’inquiétudes et d’incertitude pour les proches. En juin prochain, David Fortin fêtera également ses 30 ans.
Photo de David Fortin | TVA Nouvelles
Pour la première fois depuis la disparition, la mère de David Fortin a pris la décision de ne pas accorder d’entrevue cette année à TVA Nouvelles, se disant trop bouleversée.
Celle-ci explique que des enquêteurs sont venus rencontrer la famille l’automne dernier. Plusieurs informations de cet entretien sont restées confidentielles, a-t-elle commenté par voie téléphonique.
Caroline Lachance affirme cependant avoir appris, par les enquêteurs, que la veille de la disparition de David, celui-ci aurait eu « une solide altercation autant physique que verbale, avec des jeunes de son école ».
Des avancés, 15 ans plus tard
«Pour une famille, avoir des avancés après 15 ans, ça fait du bien, mais ça fait mal. Tant qu’on n’a pas une réponse à 100% certaine, ça reste dévastateur de ne pas avoir de corps ou de réponse à 100% », affirme Mélanie Aubut, directrice générale de l’organisme Réseau Enfant-Retour.
Les enquêteurs qui ont rencontré la famille sont des membres de l’Équipe intégrée de coordination des disparitions et des enlèvements, annoncés en 2022, par la ministre de la Sécurité publique.
Cette équipe est constituée de policiers de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Montréal.
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«Cette équipe-là se replonge dans les cas “cold cases” et se sont replongés dans le cas de David Fortin. Ils ont rencontré la famille», ajoute Mme Aubut.
La Sûreté du Québec a décliné notre demande d’entrevue, indiquant que l’enquête est toujours en cours.
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Avec les années, les hypothèses pour tenter d’expliquer la disparition de David Fortin se sont multipliées, de même que les gens qui affirment l’avoir aperçu. Presque à chaque fois, les autorités ont infirmé les renseignements.
«Ça frappe l’imaginaire aussi parce que ça fait 15 ans et on a eu des milliers de renseignements à travers le Québec et même à l’extérieur du Québec. Malheureusement, ces informations-là n’ont pas permis de retrouver David», s’attriste Mélanie Aubut.
L’intimidation, la cause derrière sa disparition?
Caroline Lachance est convaincue, depuis le jour 1, que l’intimidation est la raison de la disparition de son fils.
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Le Centre de service scolaire du Lac-Saint-Jean a refusé à son tour la demande d’entrevue.
«Concernant la lutte contre l’intimidation et la violence, elle est une priorité pour notre organisation. Nos écoles et centres y consacrent tous les efforts requis en termes de prévention et d’intervention. Nous sommes engagés à cultiver un climat scolaire positif et inclusif pour le bien-être et le développement de nos élèves. », commente Christine Flaherty, directrice générale adjointe et secrétaire générale du CSSLSJ, en réponse à la demande.
Si elle n’a pas voulu témoigner cette année, la mère de David lui a écrit une lettre, comme à chaque année. Une manière pour elle que personne n’oublie son fils, même après 15 ans sans avoir de nouvelle de lui.
Voici un extrait de la lettre écrite par la mère de David :
