2024-02-10 02:12:09
Bruxelles·lesL’austérité est de retour. Le Conseil et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur les nouvelles règles budgétaires et l’Union européenne restituera au maximum 3% du déficit et 60% de la dette du PIB. Autrement dit, comme avant la crise provoquée par le coronavirus, lorsque le bloc européen a décidé de manière exceptionnelle de geler les règles budgétaires pour permettre la mise en œuvre de politiques expansionnistes et, ainsi, pour tenter d’atténuer les conséquences économiques résultant de la pandémie et l’invasion du régime de Vladimir Poutine en Ukraine.
Dans un premier temps, certains États membres, comme l’Espagne, l’Italie ou la France, semblaient gagner la partie dans les pays les plus dogmatiques de l’austérité, comme l’Allemagne et les pays dits frugaux (Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark), et ils parviendrait à approuver des règles plus flexibles. L’objectif était d’éviter des restrictions aussi strictes que celles de la crise économique, qui a particulièrement touché les pays du sud de l’Europe et les a condamnés à une lente reprise.
Néanmoins, en fin de compte, l’Allemagne – qui est le pays le plus grand et le plus influent de l’UE – a obtenu ce qu’elle voulait et a approuvé des règles budgétaires aussi strictes, voire plus, que celles défendues d’une main de fer par l’ancienne chancelière Angela Merkel. . En plus des barrières de 3% de dette et de 60% de déficit, les États membres les plus endettés, comme l’Espagne, devront obligatoirement réduire cette dette chaque année. Concrètement, les pays qui ont une dette supérieure à 90 % de leur produit intérieur brut (PIB, l’indicateur qui mesure l’activité économique) devront la réduire en moyenne d’un point de pourcentage chaque année, et ceux qui l’ont entre 60 % et 90 % devront la réduire. % devra le diminuer de 0,5 point de pourcentage.
Un autre point essentiel du règlement, qui devra être définitivement ratifié au Parlement européen avant les élections européennes de juin prochain, est la rapidité avec laquelle les États membres ayant un déficit supérieur au maximum de 3% doivent le réduire. Et, une fois déjà en dessous de ce plafond, la Commission européenne devra également veiller à ce que les ajustements budgétaires des États membres se poursuivent jusqu’à atteindre un déficit de 1,5 %.
En revanche, dans l’un des volets où les Etats membres les plus favorables à l’austérité ont cédé, c’est celui des sanctions économiques que Bruxelles peut appliquer aux pays non conformes, comme le demandent l’Espagne, la France ou l’Italie. Par conséquent, des amendes moins élevées seront imposées et devront être payées semestriellement. En fait, avec les règles budgétaires précédentes, les sanctions étaient si élevées qu’en pratique, elles n’ont finalement pas été appliquées et les dossiers de sanctions sont restés menaçants.
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