Sanctions contre les pierres russes, concurrence de Dubaï, restrictions bancaires, essor des synthétiques: les coups durs s’accumulent sur la place diamantaire belge. Elle mise désormais sur la traçabilité pour retrouver des couleurs
C’est un monde à part, nébuleux, objet de bien des fantasmes. Pas loin de la gare d’Anvers, Rijfstraat, Hoveniersstraat et Schupstraat sont trois rues piétonnes qui abritent un concentré inhabituel de caméras de surveillance. Nous sommes en plein quartier des diamantaires, le «Diamond Square Mile». A côté d’une vieille synagogue se dresse la State Bank of India. Un juif orthodoxe en long manteau noir presse le pas et tourne au coin de la rue. Derrière des stores fermés, des tailleurs de gemmes s’activent.
Ici, tout tourne autour du diamant. Environ 85% des pierres brutes du monde entier transiteraient par Anvers, ainsi que la moitié des diamants polis et 40% des diamants industriels. En 2021, le chiffre d’affaires du secteur était évalué à 37,2 milliards de dollars. Mais il connaît des remous. Les menaces sont multiples: à la concurrence féroce de Dubaï se greffent des réglementations bancaires anti-blanchiment toujours plus strictes et l’essor des synthétiques créés en laboratoire. Le récent boycott des gemmes russes décidé par l’UE est perçu comme un coup d’assommoir supplémentaire. A Anvers, les diamants brillent toujours. Mais avec un peu moins d’éclat.
Cet article vous intéresse?
Ne manquez aucun de nos contenus publiés quotidiennement – abonnez-vous dès maintenant dès 9.-CHF le 1er mois et accédez à tous nos articles, dossiers et analyses
CONSULTER LES OFFRES
Les bonnes raisons de s’abonner au Temps:
Consultez tous les contenus en illimité sur le site et l’application mobile
Accédez à l’édition papier en version numérique avant 7 heures du matin
Bénéficiez de privilèges exclusifs réservés aux abonnés
Accédez aux archives
Déjà abonné(e) ?
Se connecter
#Anvers #bat #pour #rester #capitale #mondiale #diamant
publish_date]