Le dirigeant nigérien n’a pas donné de détails sur la possible introduction d’une future monnaie. Celle-ci pourrait, au sein de l’AES, remplacer le franc CFA, actuellement utilisé par les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Retrait de la Cedeao
Les fortes critiques formulées par ces trois pays sahéliens et leurs partisans à l’égard du franc CFA pourraient également les amener à quitter l’UEMOA. En novembre, les ministres de l’Économie et des Finances de l’AES avaient notamment recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement.
La déclaration du général Tiani intervient deux semaines après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao, 15 pays), qu’ils accusent d’être instrumentalisée par la France.
La Cedeao s’est opposée aux coups d’État militaires dans les trois pays et avait notamment imposé de lourdes sanctions économiques au Mali, avant d’en appliquer au Niger.
En août, elle est même allée jusqu’à menacer d’intervenir militairement au Niger pour y rétablir l’ordre constitutionnel et libérer le président renversé Mohamed Bazoum, toujours séquestré.