Par hasard, il est devenu le chanteur d’un groupe qui avait fait du hasard leur concept artistique. Damo Suzuki n’a jamais eu envie de monter sur la grande scène. Le fait qu’il ait ensuite rejoint le groupe d’avant-garde de Cologne Can est dû à leur approche inhabituelle de la musique. Avec Can, l’improvisation et la composition spontanée sont devenues le point de départ de l’exploration musicale, et les erreurs supposées sont devenues un outil stylistique.

En mai 1970, une rencontre fortuite change… Munich la vie du Japonais Suzuki, alors âgé de 23 ans. Il avait un travail de danseur dans l’ensemble musical Cheveux trouvé. Il voulait utiliser cette somme pour financer son retour au Japon après un long voyage à travers l’Europe. La danse n’était pas nécessairement la vocation de Suzuki ; il a profité d’un concert de chant intensif dans la Leopoldstrasse, dans le quartier Schwabing de Munich, pour exprimer sa colère face à son travail mal-aimé.