La mise en sommeil de l’usine de nickel de KNS : réactions et perspectives

La mise en sommeil de l’usine de nickel de KNS : réactions et perspectives

L’information est tombée ce lundi 12 février, l’usine de nickel de KNS à Vavouto est mise en sommeil. Les six prochains mois ne verront rien sortir des fours. Le temps pour Glencore de céder ses 49 % de parts dans l’entreprise. Les réactions n’ont pas tardé.

Caroline Moureaux, Sylvie Hmeun et AFP • Publié le 13 février 2024 à 08h00, mis à jour le 13 février 2024 à 09h42

L’annonce est tombée hier : l’usine KNS sera bel et bien mise en sommeil. La menace planait depuis plusieurs semaines déjà. Une indiscrétion par la diffusion d’une note interne signée du président puis un communiqué officiel de l’industriel l’ont confirmé hier lundi 12 février : l’usine du Nord ne produira plus de nickel pendant les six prochains mois et l’actionnaire principal se retire. Le temps de trouver un successeur à Glencore, actionnaire à 49 % et principal financeur du complexe industriel.
Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir.

Parmi ces premières réactions locales, celle de Victor Tutugoro.
“Ce n’est pas une très bonne nouvelle mais on s’y attendait un peu depuis le mois de septembre quand KNS a indiqué qu’ils étaient dans une situation de recherche de financement et qu’au vu de l’environnement du nickel aujourd’hui, les choses n’étaient pas positives” indique le 3ème vice-président de la province Nord. “Donc oui, on s’attendait à une mauvaise nouvelle mais pas de cette ampleur là. Pour nous qui avons autant d’emplois sur Koniambo, l’outil était un outil de rééquilibrage. Je ne doute pas que la province et les actionnaires iront chercher un repreneur pour continuer, faire en sorte que cet outil continue de fonctionner et amène le résultat de rééquilibrage attendu par toute une population”. À noter que l’emploi salarié sera maintenu pendant les six prochains mois.

Du côté du Rassemblement-les Républicains, on regrette également “la perte d’un outil de production industriel majeur, symbole du rééquilibrage”. Le Rassemblement appelle l’ensemble des responsables politiques en charge du dossier, prioritairement la province Nord, à trouver rapidement un nouvel actionnaire pour soutenir l’usine du Nord.

Et “coup dur pour tous les Calédoniens” déplore de son côté Générations NC pour qui cette mise en sommeil de l’usine du Nord va impacter 1800 personnes. Générations NC qui se dit “déterminé à travailler en collaboration avec toutes les parties prenantes pour trouver un repreneur fiable d’ici 6 mois”.

Solidarité également avec les salariés et sous-traitants de KNS, de Nicolas Metzdorf. Le député de la 2ème circonscription promet que dans ses fonctions d’élu calédonien, il s’appliquera “de toutes [ses] forces, à être le plus utile possible pour le maintien des emplois et de l’activité économique du Nord […] Nous ne relâcherons pas nos efforts, tant que l’activité n’aura pas pleinement repris”.

Autre réaction au niveau de l’État cette fois, de la part du cabinet du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Une réaction donnée lors d’un point de presse organisé à Paris quelques minutes après l’annonce de Glencore. Le cabinet de Bruno Le Maire rassure que la France va “accompagner” la recherche de repreneurs pour l’usine de KNS. “Il faut impérativement que des industriels prennent des risques économiques dans ces opérations”, a rappelé le cabinet du ministère, insistant sur le “soutien exceptionnel” déjà apporté à KNS, pour lequel “il n’est pas possible d’aller au-delà”. Une aide de 24 milliards de francs CFP annoncée la semaine dernière.
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