Le coup d’envoi du Six Nations a enfin été donné le week-end dernier. Cependant, avec la retraite de Johnny Sexton et d’Alun Wyn, conjuguée aux absences d’Owen Farrell et d’Antoine Dupont, le tournoi présente une atmosphère et un visage différents cette année.
Alors, puisque beaucoup de grands noms manquent à l’appel de ce Six Nations, qui les spectateurs devraient-ils regarder de près lors des prochaines rencontres ? Petite sélection.
Jack Crowley (Irlande)
Jack Crowley est celui à qui revient la tâche de remplacer Johnny Sexton. Un défi incroyablement relevé, mais Crowley possède le tempérament et la qualité technique pour succéder au meilleur marqueur de l’histoire de la sélection irlandaise… ou pour tout au moins faire en sorte que celui-ci ne manque pas trop à l’Irlande.
Il a tout de même conduit le Munster au titre en United Rugby Championship la saison dernière, en inscrivant notamment un drop mémorable qui a donné la victoire aux siens en demi-finale face au Leinster.
C’est un joueur au sang froid incroyable, doté d’une redoutable précision au pied. Il aura certes le poids de toute une nation sur les épaules, mais il a désormais l’occasion de briller.
Peato Mauvaka (France)
Mauvaka est aujourd’hui l’un des premiers noms couchés sur la feuille de match française. Un géant du Stade Toulousain, qui figure parmi les meilleurs talonneurs du monde. Non seulement il est imposant en mêlée, mais il possède également une excellente pointe de vitesse en jeu courant et n’hésitera pas à porter le ballon et à aller au contact. De plus, côté défensif, il est l’un des plaqueurs les plus redoutables au monde.
Duhan van der Merwe (Écosse)
Si vous suivez le rugby, nul besoin de vous présenter ce gigantesque ailier. Auteur d’une Coupe du Monde de Rugby très décevante par rapport aux ambitieux standards qu’il s’était fixé, le Six Nations est toutefois l’occasion pour lui de rebondir.
Sa première journée a été bonne, puisqu’il a inscrit deux essais en première mi-temps contre le Pays de Galles. Bien que l’Écosse soit loin de ne reposer que sur un seul joueur, elle aura besoin d’un Duhan van der Merwe à son meilleur niveau pour disputer le haut du classement.
Paolo Garbisi (Italie)
L’Italie est apparue nettement meilleure face à l’Angleterre lors de la première journée, et Garbisi sera central dans tous les aspects de jeu de l’Italie tout au long du tournoi. Meneur de jeu de très grande qualité, il peut créer des actions menant à l’essai à partir de rien.
L’Italie n’aura pas peur d’attaquer et de prendre des risques sous les ordres de son nouveau sélectionneur, Gonzalo Quesada. Alors attendez-vous à voir un Paolo Garbisi omniprésent dans les compilations de temps forts pendant toute la durée du tournoi.
Ben Earl (Angleterre)
L’Angleterre a fini sur la dernière marche du podium à la Coupe du Monde de Rugby 2023, mais de nombreux supporters anglais ont été déçus de leur équipe tout au long du tournoi. L’un des seuls joueurs à avoir été épargnés est Ben Earl, qui a consolidé sa place parmi les meilleurs numéros huit du monde.
Des rumeurs rapportent que l’Angleterre pense pouvoir concurrencer la France et l’Irlande pour la première place du classement cette année. Si cela devait arriver, il faudrait qu’Earl évolue à son meilleur niveau. Il est impliqué sur tous les bons mouvements anglais, des deux côtés du ballon, et son habileté à porter le ballon peut apporter un vrai élan aux hommes de Steve Borthwick.
Dafydd Jenkins (Pays de Galles)
Warren Gatland a convoqué un groupe incroyablement inexpérimenté pour le Six Nations 2024. Le fait qu’un jeune de 22 ans, Jenkins, ait été désigné capitaine en est d’ailleurs la parfaite illustration.
Mais Jenkins est coutumier des rôles de leader (il a été capitaine d’Exeter à l’âge de 19 ans), et c’est un solide meneur en touche, qui n’hésite pas à porter le ballon pour pousser son équipe vers l’avant dès qu’il en a l’occasion.
Cette édition du Six Nations va être extrêmement palpitante. Avec l’apparition de tant de nouveaux visages, il sera intéressant de voir qui affichera le meilleur niveau et gagnera sa place de titulaire en l’espace d’un mois seulement.