Par Vanessa Leroy
Publié le
14 Fév 24 à 18:10
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C’est avec surprise que Marc-Antoine Tétrel, maire de Manégliseune commune de 1 300 habitants, en proche périphérie du Le Havre (Seine-Maritime)a appris ce mercredi 14 février 2024 qu’un animal suspecté d’être un loup « d’environ 40 kilos » avait été retrouvé mort le 2 février dernier.
Ce dernier a été « vraisemblablement victime d’une collision routière », indique la préfectureconfirmant une information de nos confrères de Paris Normandie.
La dépouille déposée à la fourrière puis transférée à Rouen
Cette découverte a été réalisée le long de la RD 925« sur le bas-côté », à proximité du rond-point de la Côte du Cap, et notifiée, ce jour-là, vers 17h30à la Direction des Routes de la Seine-Maritime. « Un lieu accidentogène, qui plus est notamment de nuit », souligne Marc-Antoine Tétrel.
« L’animal a ensuite été déposé à la fourrière communautaire »ajoute le maire de Manéglise. Puis, la dépouille a été transférée vers le Muséum du Havre, pour des questions sanitaires, car « il est doté d’un congélateur », explique-t-on à la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole. Et d’ajouter que le Musée d’histoire naturelle du Havre a ensuite « alerté les services de l’État ».
Des analyses ADN sont en cours à Rouen
Depuis donc, l’État a pris en charge le corps de l’animal qui a été transféré dans un laboratoire spécialisé à Rouen.
« La photo que j’ai pu voir montre que c’est assez proche d’un loup », confie Marc-Antoine Tétrel, qui n’a pas eu connaissance de disparition de chien dans les dernières semaines.
Ce que laisse entendre également la préfecture de la Seine-Maritime, tout en restant prudente : « D’un point de vue phénotypique, l’animal a les caractéristiques d’un loup. Toutefois, seules des analyses ADN, dont commande a été passée auprès d’un laboratoire agréé, permettront de le confirmer. »
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Y a-t-il vraiment des loups en Seine-Maritime ?
D’autres précédents pourraient corroborer la thèse de la présence de loups dans le département.
Ainsi, « à la fin du mois de janvier, l’Office français de la biodiversité (OFB) a été mobilisé à la demande d’un éleveur à la suite de constats de prédations sur des ovins dans les communes de Froberville et Tourville-les-Ifs », indique l’État.
Par ailleurs, « il a y eu une attaque sur des ovins à Saint-Martin-du-Bec (non loin de Manéglise) fin janvier », souligne Marc-Antoine Tétrel, « et des présences avérées dans le Calvados ». Comme ce fut le cas, par exemple, près de Pont-l’Evêque en janvier 2022.
Si c’est un loup … quel dispositif ?
La Normandie avait déjà dû faire face, de 2020 à 2022, à la présence intermittente d’un loup dans ses frontières. Afin de prendre toutes les mesures nécessaires, un “Comité loup” avait alors été mis en place.
Ce comité regroupe des représentants des services de l’État, des collectivités, des représentants du monde agricole et associatif ainsi que des chasseurs. Il a pour objectifs de partager les informations et de procéder à des mesures de protection.
Si la présence d’un ou plusieurs loups était à nouveau avérée dans la région, un second comité serait certainement mobilisé. Par ailleurs, les pouvoirs publics mettraient en œuvre l’indemnisation rapide des éleveurs victimes de prédations.
Avec Romain Huynh
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2024-02-14 20:10:01
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