Sangiovanni et le courage d’arrêter, le psychologue : “Une leçon pour les enfants”

Sangiovanni et le courage d’arrêter, le psychologue : “Une leçon pour les enfants”

2024-02-16 12:32:01

Sangiovanni a décidé d’arrêter. Au festival de Sanremo, le chanteur de 21 ans a présenté “Finiscimi”, à l’avant-dernière place, et il reporte désormais le concert au Forum d’Assago et la sortie de l’album, car il a besoin d’une pause. Un message sur Instagram pour annoncer le choix : “Je comprends – écrit-il – qu’être soi-même et dire la vérité est important, il faut accepter qui on est. Pour éviter les malentendus classiques sur le web, je ne fais pas ce discours maintenant. à cause d’une place au classement, j’ai aussi vécu le précédent Sanremo avec le même malaise, mais je ne peux plus prétendre que tout va bien et que je suis content de ce que je fais.”

La fatigue

Dans ses mots se dessine un moment de fragilité, même s’il n’est pas clair s’il s’agit simplement de fatigue, d’un état d’anxiété, d’épuisement professionnel ou d’une phase dépressive, une situation qui concerne aujourd’hui de nombreuses personnes très jeunes. Sangiovanni écrit : “J’ai reçu beaucoup de soutien auquel je ne m’attendais pas et beaucoup de compréhension qui pour moi en ce moment représentent la chose la plus importante, aussi parce que j’ai l’impression que ce que je vis touche beaucoup de gens et me fait ressentir moins seul. Merci beaucoup”. Rappelant qu’il souhaitait « se sentir bien pour diriger au mieux une musique considérée comme un travail ».

Le découragement des jeunes

Dans ma pratique quotidienne, je me trouve confronté à une réalité de plus en plus répandue : des garçons et des filles traversant une période de profonde difficulté, exprimant un sentiment de découragement et un manque d’énergie qui semble les priver de la capacité d’imaginer un avenir. Cette génération, déjà profondément marquée par les effets de la pandémie, se retrouve à naviguer dans un océan d’incertitudes, où l’espoir apparaît parfois comme un mirage lointain.

71 % ressentent de l’anxiété

Il en ressort un tableau inquiétant, dressé par les données de l’enquête menée par l’association Dite, qui montre que plus de la moitié des adolescents peinent à entrevoir un avenir désirable et qu’un nombre alarmant de 71 % le perçoivent à travers le filtre de l’anxiété. Ces chiffres ne sont pas de simples chiffres, mais des cris silencieux qui nécessitent une écoute attentive et une réponse empathique de la part de ceux qui peuvent faire la différence.

Dans ce panorama, émerge la nécessité d’offrir aux jeunes des outils pratiques pour gérer l’anxiété et la pression de devoir toujours être à leur meilleur, en évitant d’être jugés comme fragiles :

Les émotions

Vous devez reconnaître et accepter vos émotions. Il est essentiel d’apprendre à identifier et à accepter vos sentiments, en reconnaissant que l’anxiété est une réaction normale qui peut être gérée. Cette première étape vous permet d’affronter vos émotions avec plus de conscience et moins de jugement.

Pas de prétention

Soyez authentique. Encourager les jeunes à parler de leurs inquiétudes avec des personnes en qui ils ont confiance peut alléger le fardeau de l’anxiété. Le partage d’expériences et de sentiments est un puissant antidote à la solitude émotionnelle et à la peur du jugement.

Les objectifs

Fixer des objectifs réalistes : Aider les jeunes à se fixer des objectifs réalisables peut réduire la pression de devoir exceller dans tous les domaines, favorisant ainsi un sentiment d’accomplissement et de satisfaction personnelle.

La crise Sangiovanni

L’histoire d’un artiste qui, comme Sangiovanni, a trouvé dans le partage de ses propres fragilités et la recherche d’un soutien non pas une faiblesse, mais une source de force, constitue un témoignage lumineux. C’est une invitation à reconnaître qu’exprimer sa vulnérabilité et accepter de l’aide sont des pas courageux vers la croissance personnelle, capables d’inspirer les jeunes à briser le silence sur des questions trop souvent négligées, en leur fournissant un phare dans l’obscurité.

La tâche qui nous attend est donc de construire des ponts de compréhension et de soutien, de tisser des filets de sécurité émotionnelle autour de ces jeunes, de leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls. En reconnaissant nos propres fragilités et en mettant en œuvre des stratégies concrètes pour gérer l’anxiété et le stress, nous pouvons aider les jeunes à naviguer dans ces eaux turbulentes avec plus de confiance, ouvrant ainsi la voie à un avenir où l’avenir est non seulement possible à imaginer, mais aussi plein d’espoir. et l’optimisme.

Giuseppe Lavenia, psychologue et psychothérapeute, est président de l’Association nationale des addictions technologiques, GAP et cyberintimidation “Di.Te” et professeur de psychologie du travail et des organisations à l’Université Polytechnique des Marches.

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