Le 17 février est une date très spéciale pour la communauté marocaine : il y a 60 ans, jour pour jour, les gouvernements des deux pays ont signé une convention actant l’arrivée de nombreux travailleurs au pays. À Bruxelles, un café symbolise cette histoire.
Des célébrations sont organisées à Bruxelles, mettant en avant des gestes, des traditions et la culture marocaine pour permettre à toutes les générations de se souvenir de cet anniversaire historique. “Mon père aime bien m’apprendre ce que son père lui a appris”, note Naila, 11 ans. “Ça lui fait plaisir et ça lui rappelle ses parents”. Le lieu n’a pas été choisi au hasard : dans le café où ils se retrouvent, ce lieu a servi de point d’encrage à de nombreuses familles d’immigrés à leur arrivée en Belgique. “Aujourd’hui encore, il est un lieu central de rencontre et de partage.
” Au début du ramadan, dans les fêtes, on ne savait rien faire, car il n’y avait pas de mosquée”, explique Rachida, immigrée de deuxième génération. “On essayait d’avoir les ondes de l’Arabie Saoudite à la télé”. “C’est important d’organiser cette rencontre, surtout après la crise sanitaire”, explique Fatiha, organisatrice. “Beaucoup de nos anciens sont partis et je voulais qu’on se réunisse autour de nos souvenirs”.
C’est donc un devoir de mémoire pour cette longue histoire entamée il y a soixante ans maintenant. En effet, le 17 février 1964, la Belgique et le Maroc signent une convention dite “d’occupation” de travailleurs marocains. À l’époque, le plat pays avait besoin d’une main d’œuvre pour ses mines et ses industries et en l’espace de dix ans, près de 40.000 Marocains font le déplacement.
