Le bénéfice net des opérations d’intérêts a augmenté de 28,3% à 235,5 millions de francs, sous l’effet combiné notamment de la croissance des prêts à la clientèle, du renouvellement des crédits et de l’évolution des politiques monétaires.
«La normalisation des taux nous a permis d’augmenter nos marges d’intérêt», relève Oliver Schnyder, directeur général de la banque, lors d’un entretien avec l’agence AWP. «Sans pour autant revenir aux niveaux de 2013, avant les taux négatifs», nuance-t-il. La BCVs avait décidé de ne pas répercuter les effets sur sa clientèle privée, ce qui avait mis les marges sous pression pendant toute la période, rappelle-t-il.
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Le bilan dépasse les 20 milliards
Les créances hypothécaires ont progressé de 2,6% à 12,7 milliards de francs. «Le marché est devenu très compétitif, mais la banque est bien positionnée notamment sur le temps décisionnel pour lequel nous sommes très réactifs», un critère pour se démarquer à l’avenir, estime Oliver Schnyder.
Le résultat des opérations de commissions et de prestations de service a quant à lui augmenté de 3% à 44,9 millions. Le total des revenus atteint 196,7 millions de francs, en hausse de 15,7%.
Les charges d’exploitation se sont quant à elles élevées à 127,4 millions (+5%). Les effectifs se sont étoffés, passant de 480,9 à 495,8 équivalents plein-temps.
Fin 2023, le bilan dépasse le seuil des 20 milliards (+4,1%), une première, souligne l’établissement cantonal. Les avoirs administrés atteignent 15,7 milliards, soit un gain de 7,7% nourri par des afflux nets d’argent de 641,1 millions.
Hausse des fonds propres
Le ratio coûts-revenus avant amortissements s’inscrit à 42,9%. La BCVs a en outre augmenté ses fonds propres de 82,2 millions, les portant à près de 1,6 milliard.
Le conseil d’administration proposera à l’assemblée générale du 26 avril un dividende rehaussé de 30 centimes à 3,85 francs par action. La contribution aux collectivités publiques sous forme de dividende, d’impôts et de rémunération de la garantie de l’État a aussi été relevée à 66,2 millions, soit un plus de 7,1 millions.
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Un horizon incertain
En termes de perspectives, la BCVs s’attend à une baisse progressive des taux directeurs par les banques centrales, au vu de l’évolution de l’inflation, ce qui aura inévitablement une incidence sur les revenus et les marges de la banque.
«Nous y sommes préparés et avons déjà commencé à diversifier nos liquidités, notamment sur les marchés financiers. Ces baisses de taux vont nous pousser à diversifier davantage», souligne le directeur financier de la BCVs, Christian Donzé. Par ailleurs, l’économie suisse et valaisanne ont plus d’une fois montré leurs capacités à s’adapter.
Dans ce contexte, la marche des affaires devrait s’inscrire «dans la continuité des exercices écoulés», sous réserve d’une nouvelle détérioration de la situation géopolitique mondiale. «Mais aucun élément à ce stade ne nous permet d’affirmer que l’exercice en cours sera inférieur à celui de 2023», affirme Oliver Schnyder.
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