Au milieu de l’incertitude qui règne actuellement au Sénégal, 344 personnes ont été libérées depuis le jeudi 15 février, selon la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall. D’autres devraient suivre. Lors d’une conférence de presse le mardi 20 février, elle a expliqué que ces libérations étaient motivées par une “volonté d’apaisement”.
Avec notre envoyée spéciale à Dakar, Charlotte Idrac
La ministre a nié catégoriquement que les libérations des “détenus politiques” soient motivées par des raisons politiques. Elle a déclaré que les cas du candidat de l’ancien parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, et de l’opposant Ousmane Sonko, tous deux détenus, seront étudiés “au cas par cas”.
Elle a souligné que ces récentes libérations sont des “libertés provisoires” et que la société civile a appelé à la libération d’Ousmane Sonko, mais que les dossiers seront traités de manière objective et sans favoritisme.
Quant à la suite du processus après le report de l’élection présidentielle, Aïssata Tall Sall a rappelé l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall. Elle a également précisé que le fait d’être candidat n’est pas une condition pour bénéficier d’une liberté provisoire.
En ce qui concerne la date de l’élection présidentielle, qui doit se tenir d’ici au 2 avril, date d’expiration du mandat du président, la ministre a déclaré que c’est un débat entre juristes et constitutionnalistes, et qu’il faudra attendre de voir ce qui se passera.