Le gouvernement du Québec s’apprête à finaliser l’acquisition des terres de Rabaska à Lévis pour un investissement de 38 millions de dollars, dans le but de développer la filière maritime, a apprisLe Journal.
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Selon les informations obtenues par notre Bureau parlementaire, le conseil des ministres approuvera l’offre finale présentée par Québec pour devenir propriétaire du vaste terrain où un terminal méthanier devait être implanté sur la Rive-Sud de Québec, il y a une dizaine d’années.
Rappelons que les conditions du marché du GNL, entre autres, ont fait en sorte que ce projet hautement controversé, qui a forcé plusieurs expropriations, n’a finalement jamais vu le jour.
Pour donner une idée, le terrain où sera implanté Northvolt en Montérégie est d’une superficie totale de 172 hectares. Celle des terres du défunt projet Rabaska : 272 hectares, soit 100 hectares de plus.
Un peu plus que prévu
En septembre dernier, Le Journal avait obtenu une entente de confidentialité datée du 20 juillet 2023, scellant le sort des terres appartenant à la société en commandite derrière Rabaska. Elle était signée par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.
Ce dernier avait ensuite confirmé l’intention du gouvernement d’aller de l’avant avec cette transaction, qui se chiffrait alors entre 29 à 34 millions de dollars, selon nos informations.
Les ministres Pierre Fitzgibbon, Jonatan Julien (Infrastructures), André Lamontagne (Agriculture) et Bernard Drainville (député de Lévis) devraient annoncer cet après-midi que la vente s’est conclue pour un montant de 38 millions de dollars, soit un peu plus que prévu.
Au Québec, avec le succès de Bécancour, j’ai réalisé qu’il fallait avoir des terrains qui étaient prêts à recevoir des thématiques industrielles. Ça pourrait être le cas si on prend le contrôle. […] Ça pourrait être de la batterie, avait déclaré en septembre le ministre Fitzgibbon, en évoquant la possibilité d’aménager un quai en eau profonde.
Selon une source bien au fait du dossier, vu la capacité énergétique actuelle du Québec, les yeux du gouvernement Legault seraient davantage tournés vers la filière maritime. La vocation agricole d’une partie du terrain devrait également être conservée.